Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/70

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dit, en lui serrant la main, qu’elle ne le retenoit plus ; sans doute, que le prince auroit été arrêté malgré lui, dans cet adieu, si la reine n’avoit disparu aussi-tôt à ses regards. On le reconduisit au même lieu où il avoit été arrêté. Deux heures s’étoient écoulées dans cette entrevue ; le mandarin n’avoit point passé son temps aussi agréablement que le prince, et il pestoit de bon cœur contre cette aventure, d’autant plus que ce sage mentor ne doutoit point que ce ne fût quelque dame de la cour qui eût arrêté Almoladin. Il le vit arriver avec plaisir : il ne lui fit point de questions. Le prince l’aborda seulement avec un sourire, qui lui annonçoit ce qui venoit de se passer.