Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lui servir de fille, et de ne jamais le quitter. Le vieillard ne peut résister au charme de ces douces paroles, et conçoit la ferme résolution de chercher enfin dans cette jeune étrangère, sinon la consolation, du moins le soulagement de ses peines. Ils se livroient l’un et l’autre aux épanchemens de leurs cœurs aussi purs que la nature, lorsqu’ils aperçoivent Corydas, étendu au pied d’une roche, pâle, défait, portant dans ses yeux l’image de la mort. — Palémon se précipite sur son fils, le prend dans ses bras, le presse contre son sein, et le rappelle à la vie. Le cri de la nature émeut d’abord ses sens ; mais, en détournant les yeux, il voit Géroïde, et l’image