Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/96

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épouses des souverains ne sont pas exemptes des foiblesses de leur sexe ; mais l’éclat du trône fait respecter leurs erreurs, et dans le cours de leurs intrigues elles sont exposées à moins de dangers que le reste des femmes. L’amant ou l’époux qui arrive au son de la trompette, laisse à ces princesses le temps de préparer leur conversation et leur visage. Il n’y a point de surprise à craindre pour elles. L’étiquette les dispense de l’embarras des précautions… Il n’est permis aux potentats de l’univers d’entrer dans leurs palais, qu’observés et escortés… Je ne veux point régner à ce prix. Pour rendre un peuple heureux, dois-je enchaîner ma liberté ? Vous avez