Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/115

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le monde, pour n’effrayer personne. Dans la forêt indiquée, l’endroit où devoit se faire cette expérience, formoit un croissant d’allées impénétrables. Les arbres étoient extrêmement hauts. Tout le public étoit placé devant la forêt. Le charlatan prit Almoladin par la main, et lui dit : Approchez de moi, vous qui êtes si hardi ; venez apprendre si une seconde fois vous seriez curieux de vous instruire. Noradin ne vouloit point quitter son père ; mais il le rassura si bien, que ce jeune prince comprit, à son tour, que l’orateur n’étoit qu’un fourbe, et que le roi en alloit être bientôt convaincu. Il se retira donc à l’écart, ainsi que son épouse. Le charlatan étoit