Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/118

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ladin. Il y a long-temps qu’on ne m’a parlé des esprits célestes, des sylphes, des intelligences suprêmes. Que je serois curieux de faire connaissance avec des êtres si étonnans ! vous badinez, lui dit avec une voix grave cet imposant sénateur ; craignez de vous repentir de votre curiosité, et bientôt vous frémirez de ce que vous allez entendre. À l’instant il marmota des paroles qu’Almoladin, à la vérité, n’entendoit pas, et que ce charlatan ne comprenoit pas lui-même ; mais l’esprit céleste lui répondit du haut des airs : Roi de Siam, quelle est ton imprudence ! abandonne ces lieux sur-le-champ, et vole à ta flotte, je respecte ta tête, ton rang ; mais