Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/128

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épouse, et il chercha à prévenir les inconvéniens qui pourroient en arriver : il fit élever des monumens immenses au-dehors de la ville. Personne ne savoit quel étoit le but du roi, mais il en avoit un cependant bien louable. Noradin n’avoit pas encore treize ans révolus, et il étoit déjà père d’un prince. Père d’un enfant quand on l’est soi-même, on fixe bien plus l’attention du public. Il n’en paroissoit que plus étonnant : il avoit en effet infiniment de sagesse et de capacité ; il saisissoit tout du premier coup-d’œil ; mais, quoique bon et sensible, il étoit violent ; il ne falloit jamais lui faire de remontrances dans le premier moment. Le roi,