Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sait que le génie peut se trouver dans le sexe, ainsi que chez les hommes, que l’imagination des femmes est fertile en inventions. Il ne manque donc que de les encourager, de les enhardir à marcher dans cette carrière épineuse ; c’est le moment favorable, dit-elle, de les faire paroître sur la scène ; puisque le mauvais s’en est emparé, qu’importe d’entraîner sa décadence entière ? Souvent il faut une crise pour produire un bon effet. Si le véritable amour-propre des hommes pouvoit une fois s’enflammer, on verroit plus de chaleur, plus de feu dans leurs ouvrages qu’il n’y en a dans la guerre qui s’allume journellement parmi ces proscrits