Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/141

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et ils ne lui répondirent que ce qu’il savoit déjà. La jeune personne ajouta seulement qu’elle avoit été surprise dans le sommeil par cette inconnue, et qu’à peine elle avoit eu le temps de la regarder ; que le mandarin avoit été poignardé par cette femme ; que le trouble où ce malheur l’avoit jettée, lui avoit ôté l’usage de la parole, et qu’elle n’avoit pu crier au secours et faire arrêter cette criminelle, ce qui auroit empêché qu’elle-même ne fût mise dans les fers. Vous êtes innocens l’un et l’autre, leur dit le roi, et celle qui a commis le crime est en mon pouvoir. Il fit donner une somme à cette fille publique, mais à condition qu’elle s’établi-