Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/149

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qu’il connoissoit sa tendresse filiale, et qu’il ne doutoit pas qu’il n’employât tous les moyens possibles pour découvrir son asyle, la retraite où il espéroit de s’aller fixer à jamais. Hélas ! grand roi, lui répondit le mandarin, je l’ai prévu depuis long-temps : vous voilà libre ; votre fils, ainsi que vos sujets, vont vous perdre pour toujours, mais je respecterai vos volontés, et j’exécuterai vos ordres en sujet fidèle et soumis. Dites plutôt en ami sincère, reprit le roi, parce que je compte plus sur votre amitié que sur votre devoir. Le mandarin faisoit ses efforts pour étouffer ses larmes ; il connoissoit la fermeté du roi, mais il connoissoit aussi sa sensi-