Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/15

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nature, en créant le monde, le peupla d’animaux de toute espèce. Elle leur donna la faculté de pourvoir à leurs besoins, et d’inventer des arts à proportion de l’intelligence qu’ils avoient reçue. Elle créa donc deux sexes pour se reproduire, et répondre à ses vues. Le mâle et la femelle d’un commun accord contribuoient à l’embellir ; leur émulation étoit égale, et leurs travaux étoient les mêmes. L’homme seul a ôté à sa compagne tous les moyens de le remplacer ou de le soulager dans ses travaux. Les abeilles n’ont qu’un même travail ; les vers à soie, mâle, femelle, font leur coque de la même manière, leurs ouvrages sont les mêmes. Les hi-