Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/159

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à peine découvroit-on quelques branches d’arbres qui flottoient sur les eaux. L’île avoit disparu. Ô roi malheureux ! prince infortuné que vas-tu devenir ! Il regarde en vain autour de lui, il ne voit qu’un immense rocher. Sa philosophie, sa sagesse ne sont point assez fortes pour l’empêcher de se livrer à la douleur. Il s’assied sur le plus haut d’une roche où il pleure amèrement. À l’instant où il se livroit à toute son affliction, il apperçoit à ses pieds ces mots gravés : « Palmire et Palémon ont abandonné cet asyle ; un Dieu bienfaisant les a sauvés du péril qui les menaçoit ». Le prince aussi-tôt dévore de plaisir ces caractères. Il ne doute pas que ce ne soit la