Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/171

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venoient faire au temple des Oracles, il voyoit évidemment que ceux qui s’abandonnent aux charmes de l’amour sont capables de toutes sortes d’absurdités, et que la jeune étourdie étoit bien plus raisonnable que celle qui portoit dans toute sa personne un air de prudence et de modération. Florinde, fatiguée d’attendre le Derviche, entra dans le temple, mais elle ressortit bientôt toute échevelée, et dans un désordre assez grand. Douze Derviches marmotoient des paroles hébraïques, et dansoient autour d’elle, ayant à leurs mains des torches allumées. Florinde, sans avoir peur, cherchoit à éviter les torches, et à se défaire des griffes de