Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/189

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l’âge, cet étranger offre une ressemblance si frappante de ce grand prince, qu’on peut s’y méprendre.

Almoladin ne disoit rien : il s’approchoit toujours. Palmire ne put y tenir, elle se lève : non mon père, je ne me trompe pas, c’est lui-même : c’est le prince Almoladin, ce simple costume ne peut le déguiser à mes regards. Je reconnois mon roi, et je vole à ses pieds. Almoladin la prend dans ses bras : c’est à moi, lui dit-il, adorable Palmire de tomber aux vôtres. Je ne suis plus prince, je ne suis plus roi. J’ai tout abandonné pour vous. Je n’ai plus d’épouse. Je suis libre, j’ai déposé ma couronne dans les mains de