Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/215

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vœux, je vivrois auprès de mes parens, en l’aimant secrettement toute ma vie. Une barrière immense est entre lui et moi, et je serai toujours malheureuse. Enfin, on désesperoit de ses jours. Un des plus habiles médecins de Siam dit qu’il falloit envoyer la princesse à la campagne, et lui laisser le choix, en hommes comme en femmes, de ceux qui conviendroient le mieux à son caractère, et qui lui seroient le plus agréables ; qu’il y avoit plus d’ennui et de langueur dans sa situation, qu’un genre décidé de maladie.

Il fut donc arrêté qu’elle partiroit dans peu de jours pour le château de Pégu. Elle choisit elle