Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/253

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il vous plaindre, au lieu de vous condamner ?… Ô mon père, lui dit-il, je suis encore digne de vous : le forfait dont on m’accuse ne peut flétrir mes sentimens. Qu’il est doux pour mon cœur de pouvoir vous embrasser sans rougir à ma dernière heure ! Oui, lui dit Almoladin, je te crois innocent à ces paroles. — L’échafaud t’attend, à ce que l’on assure, mais tu n’y es pas encore monté. Fais-moi ici l’aveu du crime dont tu es accusé. — L’on va m’interroger, dit Palémon, paroissez à ce tribunal auguste, mais dont un arrêt indigne vient de sortir contre moi. On peut me condamner en coupable, mais je mourrai innocent, et vous allez être convaincu si