Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/33

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convainquirent Almoladin, et il reconnut que l’éducation fait tout ; mais qu’il seroit trop dangereux d’élever toutes les femmes comme cette petite chevalière. Il dit tout bas au mandarin et à son père : Un jour cet enfant fera dans mon royaume un grand homme, mais je n’en veux qu’un de cette espèce. On porta la petite fille en triomphe ; toutes les dames lui jettoient des lauriers et des couronnes. La reine auroit bien désiré, en secret, qu’on s’en tînt au premier point. Le hasard avoit mis en scène deux amans qui s’aimoient secrètement. Le jeune homme avoit fait un plaidoyer sur l’amour, où il présentoit au sexe les dangers qu’il couroit dans cette entreprise ; il s’étoit