Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/35

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chaînes de fer. Il saisit la main de la jeune personne, dont la confusion avoit déjà frappé tous les yeux, en lui disant avec chaleur : Quoi, vous qui, d’un seul regard, faites tomber César, Alexandre à vos pieds, vous voulez régner sur nous par la force et le courage ! Ah, quel pouvoir deux beaux yeux n’ont-ils pas sur le cœur de l’homme ! Il faudra donc désormais les mépriser, les braver et lutter contre eux. La beauté viendra perdre ses charmes sous un costume lourd et grossier ! La jeune personne voulut insister et combattre cet argument, elle s’embrouilla et perdit tout-à-fait le fil de son discours.

Idamée rougissoit pour la jeune