Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/82

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À peine le char eut-il fait deux pas, que l’essieu se rompit et toutes les femmes furent étendues sur la place. Tout le monde fut effrayé, et chacun poussoit des cris. Noradin, comme un éclair, vole au secours de la jeune personne, et la retient dans ses bras au moment qu’elle alloit tomber. On ne pouvoit arrêter les éléphans qui traînoient le char à moitié brisé, plusieurs femmes furent écrasées, mais la jeune personne fut sauvée par l’activité du prince Noradin.

Almoladin ne cessoit de considérer cette jeune personne. Il lui demanda la permission de la conduire chez elle, mais elle fut entourée sur-le-champ par la foule du peuple, et elle disparut à leurs