Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/91

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état d’être marié. Eh bien, dit Noradin, en embrassant son père, je serai plus sage à l’avenir. Je sais que ma vivacité m’emporte, malgré ma raison ; mais, mon père, quand on craint de perdre ce qu’on aime, on ne peut pas se contraindre facilement. — Pardonnez-moi, mon fils, mais il ne dépend pas de vous d’agir comme un autre, et vous aurez plus de peine que personne à dompter vos passions. — Pour prévenir ces inconvéniens, il faut me marier, lui dit-il, le plus tôt possible ; et ma femme, qui sera plus raisonnable que moi, achèvera de former mon caractère. Almoladin ne put s’empêcher de rire et de l’embrasser. Je vois, dit-il, que vous avez