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Page:Gouges - Le couvent - 1792.pdf/69

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DRAME.

& l’on va forcer les portes du Couvent ſi vous n’y mettez ordre.

L’Abbesse.

Que dites-vous, Antoine ? & pour quel ſujet vient-on troubler des Vierges dans leur retraite ſacrée ?

Antoine.

Ah ! Madame l’Abbeſſe, on dit que vous le ſavez bien, je n’oſerions jamais vous dire tout ce qu’on débite ſur votre compte, ſur M. de Leuville & ſur M. le Grand-Vicaire, j’en avons le tympan briſé. Tant y a que l’peuple dit comme ça qu’la Novice n’prononcera pas ſes vœux.

Le Grand-Vicaire, au Curé.

Voilà, Monſieur, le fruit de votre tolérance !

Le Curé.

Voilà, Monſieur, les effets de votre perſécution. (au Commiſſaire.) Venez, Monsieur, allons calmer ce peuple agité. Que votre douceur, plutôt que votre ſévérité, le faſſe rentrer dans ſon devoir.


Fin du deuxième Acte.