Page:Gouloumes - Du tournis.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 21 —

Quand la maladie est arrivée à une période assez avancée l’animal tourne tantôt à droite, tantôt à gauche ou bien il porte la tête haute, avec ou sans tournoiement, ou bien encore il s’encapuchonne, porte la tête entre les jambes en courant. Lorsqu’il lève la tête, on dit qu’il est voilier, cingleur ou qu’il porte au vent. Lorsqu’il la tient entre les jambes, on l’appelle trotteur, parce qu’il est obligé d’accélérer sa marche pour ne pas tomber. Dans le cas où il marche la tête levée, il court en ligne droite et se heurte contre les obstacles qu’il rencontre. S’il baisse la tête, il trotte, butte et tombe quelquefois pour ne plus se relever. Quand il tourne, il a ordinairement une tempe tournée en l’air, celle qui est opposée au côté sur lequel s’effectue le mouvement en cercle. Il peut se faire que le malade tourne, sans que sa tête soit renversée et aussi quand elle est portée au vent. Ce dernier cas a été observé par M. Jacques en septembre 1853. Quelquefois les oreilles sont pendantes ; tantôt elles le sont toutes les deux, tantôt il n’y en a qu’une. Les yeux changent également : l’axe visuel se dirige en bas, en haut ou sur les côtés. On peut, d’après la direction que prend l’œil et la position des oreilles, être à peu près certain du siége qu’occupe l’hydatide, car ces changements de direction et de position correspondent au côté où siége l’helminthe. C’est du moins ce qui a été observé par M. Lafosse sur une chèvre, en décembre 1854.

Plus tard il survient des symptômes d’inflammation encéphalique, les animaux ont des convulsions, tombent, ce qui indique une compression ou une désorganisation du cerveau ; les malades se roulent selon leur grand axe, restent couchés ; souvent après s’être couchés ou roulés, il leur est impossible de se relever, vu