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mière l’instrument n’a pénétré assez profondément. L’ouverture faite, on pousse le poinçon à la profondeur de quinze à vingt millimètres au plus. Si l’os est flexible et aminci, on pénètre moins profondément. Dès qu’on a ponctionné on ramène le ver à l’extérieur et on le saisit, soit avec les doigts, soit avec des pinces ou bien encore avec une épingle. On doit avoir le soin de renverser la tête de l’animal, afin de donner écoulement au liquide. On peut favoriser la sortie de ce dernier, en faisant mâchonner les malades. Si une première opération ne suffit pas, on introduit de nouveau le poinçon avec soin, on perce l’hydatide et on l’extrait. Il survient souvent, à la suite de cette opération, une apoplexie que M. Reboul attribue à l’afflux subit du sang venant remplacer l’hydatide. Probablement, comme le dit M. Lafosse, ce sont plutôt les manipulations exercées sur la région crânienne, que l’afflux sanguin.

Yvart et Rappolt se contentent de terminer l’opération en mettant quelques gouttes d’essence de térébenthine sur la plaie ; ils n’y placent pas d’emplâtre. Ils ont soin de nettoyer la plaie et de l’ouvrir, soit en enlevant l’eschare, soit en introduisant de nouveau le poinçon, afin de faire écouler le liquide qui s’est accumulé à la place du ver. Ils continuent ainsi tous les jours pendant un septenaire.

Maillet pratique une incision cruciale à la peau, rugine la surface osseuse, perfore l’os avec une vrille, après cela, il introduit dans l’hydatide une plume taillée en pointe et dentée sur ses bords dans le sens des barbes. Il lui imprime un mouvement de rotation, de manière à bien saisir l’hydatide, et retire cette dernière sans précaution. Il termine en recouvrant les lambeaux avec un emplâtre de poix.