Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/187

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Il fallait donc trouver un sujet qui réunît trois conditions essentielles : 1º être court ; 2º être sérieux ; 3º offrir un rôle de femme comme figure principale. Nous nous décidâmes pour Sapho. L’ouvrage ne pouvait être mis à l’étude que l’année suivante ; d’autre part, Augier avait à terminer une grande pièce dont il s’occupait en ce moment : c’était, je crois, Diane pour mademoiselle Rachel.

Enfin, je tenais une promesse et j’attendis à la fois avec impatience et tranquillité.

Un événement douloureux vint frapper notre famille au moment où j’allais me mettre au travail. C’était au mois d’avril 1850. Augier venait d’achever le poème de Sapho, lorsque mon frère tomba malade, le 2 avril. Le 3, je signais chez Roqueplan le traité par lequel je prenais l’engagement de lui livrer la partition de Sapho le