Page:Gourmont - Lettres à Sixtine, 1921.djvu/152

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tif, pas plus que les chemins de fer de ce pays où l’on est plus secoué qu’en un vieil omnibus.

Singulière ville. Je passe dans les rues, on me regarde, on me signale ; des vieilles gens, des ecclésiastiques me saluent très bas ; un libraire veut me vendre un vieux christ en ivoire ; j’entends mon nom murmuré par les boutiquiers sur leurs portes.

Les corneilles de la Cathédrale ont un cri particulier ; il y en a plein l’air, par moments. Dans les rues un bruit de sabots. Impression funèbre et grotesque.