Page:Gourmont - Lettres à Sixtine, 1921.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lundi soir, 11 h.


RENTRÉ dans ma chambre, et debout, sur un meuble qui me sert de pupître, je veux passer encore un peu de temps avec toi. Je pense qu’en ce moment tu es joyeuse ou triste à cause de moi, si Patrice a réussi ou pas. Te faire partager des succès, ce serait bien bon, mais les déboires ?

Oh ! cet éloignement m’exaspère, me rendrait fou ou stupide. Je n’en supporterais pas une heure de plus. Quand je suis parti, je ne savais vraiment pas à quoi je me condamnais, mais quand je l’aurais su !