Page:Gourmont - Une nuit au Luxembourg, 1906.djvu/206

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ami, qui était actuellement vêtu d’un costume de flanelle grise et d’une robe de chambre brune. Rien de plus simple. Mais la robe, mais les bas de soie ? Sandy Rose se plaisait-il à vêtir magnifiquement sa maîtresse, avant de la dévêtir ? La présence d’une femme, insinuée par le lit, semblait bien prouvée par ce costume de théâtre. Les bas avaient été mis ; on avait même marché nu pied avec l’un d’eux, sans doute à la recherche de la mule, glissée sous un meuble.

Sur la cheminée, je découvris un grand peigne d’écaille, un collier de perles, sans doute fausses, un autre d’améthystes, des bagues anciennes et deux bracelets, l’un en tresse d’or, l’autre en camées.

Je poussai une petite porte. L’état de la toilette indiquait qu’on s’en était servi depuis