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MOI

Du côté des rosiers.

LUI

Du côté des roses.

Comme nous avancions, un jour doux et pur naissait. Les arbres soudain feuillus et les marronniers, fleuris de hampes blanches et rouges, s’emplirent de chants d’oiseaux. Des merles, au plus haut des branches, lançaient leurs appels aigus. Des abeilles déjà passaient en murmurant ; une mouche se posa sur ma main.

Le grand parterre était tout épanoui. Un parfum m’enveloppa d’une précieuse douceur. Nous dérangeâmes un chat qui guettait deux pigeons roucoulants. Mon ami cueillit une