Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

core de celles qui demeurent cachées. Mais pourquoi vous dépeindre celui que vous connaissez ? En vain je m’étendrais en longs discours, jamais je ne pourrais dire ce qu’il mérite, ce que chacun de vous sait et attend de ma parole ; mieux vaut laisser ce soin à vos pensées que d’affaiblir par mon langage tant de merveilles.

IV. La mère, consacrée à Dieu dès longtemps et depuis des générations, reçut la piété comme un héritage nécessaire qui devait se transmettre non-seulement à elle, mais à ses enfants, comme un saint gâteau formé de saintes prémices ; et elle augmenta et accrut à tel point cet héritage, que plusieurs (je le dirai, si audacieuse que soit cette parole) crurent et dirent que la perfection de son époux était son ouvrage, et (ô merveille !) la récompense de sa piété fut une piété plus grande et plus accomplie. Tous deux aimaient leurs enfants et le Christ ; mais, ce qui est bien