Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/56

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donne, lorsque le moment est venu, de braver les dangers pour la vérité et de ne point trahir lâchement la foi, mais, tant que cela est possible, de ne point provoquer le péril, soit qu’elle ait craint pour nos âmes, soit qu’elle ait voulu épargner ceux qui suscitent la persécution. Mais quand les ténèbres furent dissipées, que la terre étrangère eut rendu son juste arrêt, que le glaive étincelant eut abattu l’impie, que la puissance fut rendue aux chrétiens, est-il besoin de dire avec quelle gloire et quel honneur, avec quels témoignages flatteurs Césaire reparut dans le palais, et, accordant une grâce plutôt qu’il ne la recevait, vit une faveur nouvelle succéder à son ancienne faveur ? La suite des temps amena de nouveaux princes, mais le crédit de Césaire n’en fut point altéré ; il conserva toujours le premier rang, et ce fut une émulation pour les maîtres de l’empire de voir qui le ferait entrer plus avant dans ses bonnes grâces, et qui