Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/88

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son de terre et sur cette habitation qui n’est point faite de main d’homme, l’une qui doit se dissoudre, l’autre qui est réservée dans les cieux ; il affirme que l’âme qui s’éloigne du corps entreprend un voyage vers le Seigneur, il déplore cette vie commune avec le corps comme un exil, et il aspire avec ardeur au moment de la séparation. Mais pourquoi m’arrêter à ces vaines espérances ? Pourquoi m’attacher au temps ? J’attends la voix de l’archange, la trompette dernière, la transformation du ciel, la métamorphose de la terre, l’affranchissement des éléments, le renouvellement du monde entier. Alors je verrai Césaire lui-même, non plus exilé de sa patrie, ni porté dans ce cercueil, au milieu des regrets et des larmes, mais rayonnant, glorieux, assis au haut des cieux, tel que tu t’es présenté souvent à moi dans mes songes, ô le plus aimé et le plus tendre des frères, soit