Page:Grégoire de Nazianze - Homélie sur les Machabées, 1900.djvu/30

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faiblesse et nos vengeances. Nous aussi, nous avons du feu pour châtier les persécuteurs. Crois-tu avoir affaire à des nations, à des villes et aux plus lâches des rois, qui peuvent vaincre ou être vaincus, car ils ne luttent pas pour de si précieux objets ? Tu déclares la guerre à la loi de Dieu, aux tables écrites par Dieu même, aux institutions de nos pères, que la raison et le temps ont consacrées, à sept frères qu’unit une même âme, et qui graveront ta honte sur sept trophées ; car, s’il est peu glorieux de les vaincre, ce serait le comble du déshonneur d’être vaincu par eux.

« Nous sommes le sang et les disciples de ces hommes que conduisait une colonne de feu et de nuée, pour qui la mer s’entr’ouvrait, les fleuves suspendaient leur cours, le soleil arrêtait sa marche, pour qui le pain tombait du ciel, dont les mains étendues mettaient en déroute des milliers de guerriers vaincus par la prière, qui triomphaient des bêtes féroces, que le feu ne touchait point, et devant