Page:Grégoire de Nazianze - Homélie sur les Machabées, 1900.djvu/38

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le tyran, après s’être heurté contre nous, désespère de triompher des autres. Il établira l’ordre des supplices, mais nous, nous mettrons fin aux persécutions. Montrons tous pour un si grand objet l’ardeur d’un même zèle ; que le premier indique le chemin aux autres, que le dernier imprime le sceau à la victoire ; soyons tous également résolus à être couronnés ensemble, et à ne pas permettre au persécuteur de s’emparer de l’un de nous, pour que, maître d’un seul, il ne puisse se vanter, dans l’emportement de sa démence, d’avoir vaincu tous les autres. Faisons voir que nous sommes frères et par la naissance et par la mort ; combattons tous comme si nous n’étions qu’un, et chacun de nous, comme s’il luttait à la place de tous. Éléazar, reçois-nous ; notre mère, suis-nous. Jérusalem, ensevelis glorieusement tes morts, si toutefois il reste quelque chose de nous pour le tombeau ; raconte notre fin, montre à la postérité et à ceux