Page:Grégoire de Nazianze - Homélie sur les Machabées, 1900.djvu/44

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Oh ! je ne vous quitterai point, je vous le promets : je ne suis pas assez ennemie de mes enfants. »

IX. Quand elle les vit consommés, quand elle fut rassurée par l’accomplissement du martyre, relevant, comme le vainqueur des jeux d’Olympie, sa tête rayonnante d’une sublime fierté, les mains étendues, elle s’écria d’une voix éclatante : « Je te rends grâce, à toi, Père saint, à toi, loi sacrée qui nous as formés, à toi, Éléazar, notre père, qui as précédé tes enfants au combat ; vous avez accueilli les fruits de mes entrailles, et je suis devenue par vous la plus sainte des mères. Je n’ai rien laissé au monde, j’ai tout abandonné à Dieu, mon trésor, les espérances de ma vieillesse. Quels magnifiques honneurs je viens de recevoir ! quels nobles soins ont été rendus à mes vieux ans ! Je suis payée, ô mes enfants, des peines que vous m’avez coûtées : je vous ai vus combattre pour la vertu, j’ai contemplé la couronne sur tous vos fronts. Oui, je vois des bienfaiteurs dans ces