Page:Graffin - Nau - Patrologia orientalis, tome 5, fascicule 5, n°25.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
704
[296]
PAUL. — LÉGENDE D’AARON DE SAROUG.

riture ce saint Mar Aaron s’attacha à lui et lui dit : « Je vais avec toi près du troupeau. » Ses parents lui dirent : « Non, mon fils, tu n’y iras pas, car la chaleur y brûle la beauté et noircit les couleurs de la figure, parce que cette région est aride et desséchée. » L’enfant tourmentait beaucoup ses parents, et le père très peiné, mais ne voulant pas le faire souffrir, l’assit sur une mule et le laissa partir avec le pâtre. Il demeura deux jours avec les bergers.

3. Il entre au monastère. Or, dans cette région, il y avait un monastère, appelé le monastère des Sîmotô (trésors ?). Le troisième jour, il vit ce monastère et il demanda aux (pâtres) : « Qu’est-ce que cela ? » Les pâtres lui répondirent : « C’est le lieu (d’habitation) des parfaits et aussi des hommes saints. » Il dit à l’un de ses serviteurs : « Conduis-moi en ce lieu, car je désire beaucoup le voir. » Le (serviteur) le prit et le conduisit au monastère ; ils (y) arrivèrent sur les neuf heures et il fut béni par les solitaires qui y étaient. Il dit alors à son serviteur : « Je désire beaucoup demeurer près de ces saints hommes ; va près du troupeau, et demain, viens me chercher. » Le serviteur se mit à rire à son sujet et lui dit : « Que veux-tu (faire) ici ? Est-ce pour prier ? » Enfin son serviteur lui obéit et alla près du troupeau. Ce saint demeura toute cette nuit près des solitaires