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PAUL. — LÉGENDE D’AARON DE SAROUG.

[fol. 98 r° b.]Que les démons ne puissent pas nuire à celui qui m’invoquera par ton saint nom, ni à ce pays où ton nom est béni ainsi que celui de ton serviteur ; qu’il n’arrive pas de mal à ses productions, ni de sauterelles, de grêle, de criquets ou de souris dans les champs, ni de sécheresse ni aucune calamité. Quiconque, en mon nom, demande des enfants de grâce, accorde-lui de ton riche trésor (toutes) ses demandes. Gratifie, Seigneur, de ton royaume sans fin la foule qui honore ma mémoire avec foi, afin que ton saint nom soit loué à jamais. Amen. » Quand il eut terminé sa prière, il lui vint du ciel une voix semblable au tonnerre, que tous les frères entendirent : « Aaron l’illustre et mon véritable serviteur, tout ce que tu as demandé à Dieu te sera donné. »

48. Il signa ses disciples de la croix de vie et remit son esprit à Dieu. Ils enveloppèrent ce saint corps et l’ensevelirent avec honneur et l’accompagnèrent avec des louanges, des chants et des cantiques de l’Esprit Saint. Ils placèrent ce corps vénéré et saint du côté nord du temple que bâtit l’empereur victorieux Constantin dans le monastère du saint. La durée de la vie du saint qu’il passa sur cette terre est de cent dix-huit années. L’illustre (saint) quitta ce monde plein de tristesse, passa de la terre des malédictions à la