Page:Gramont - Olim, 1882.djvu/11

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A LA MÉMOIRE D’AUGUSTE-BENJAMIN-GUILLAUME, M<»DE DELLOY Il ni’a fallu sans toi poursuivre mon chemin, O mon vieux compagnon, ô mon bien-aiméfrère ! Et le sort jusque là me dut être contraire Que je n’ai mime pas pu te presser la main. O le dernier adieu du jour sans lendemain, La prière à genoux près du lit funéraire, Le baiser douloureux qu’enferme le suaire, Et l’escorte à pas lents au grand rejuge humain ! Tous ces devoirs sacrés, je n’ai pu te les rendre. Ta mort vint tout à coup et de loin me surprendre. On se trompe, disais-je. Hélas ! c’était trop vrai. Maintenant, presque seul à garder ta mémoire, Je n’en redis pas moins et tant queJe vivrai : Oh l’honneur Jut intact, assej haute est la gloire.