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Page:Grande Encyclopédie XXIX.djvu/16

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SAAZ — SABAKI

Monument élevé à Joseph II. Culture et important commerce de houblon. Le houblon de Saaz (distingué en houblon de la ville, du district et du cercle) est célèbre dans le monde entier. Culture de légumes, brasserie, meunerie ; fabrication de machines ; commerce de cuir, cartonnages, sucre, conserves. — D’origine 1res ancienne, la ville a résisté en 1421 à l’armée allemande comme forteresse des Hussites ; elle a été germanisée après la bataille de la Montagne Blanche. Au S.-E. le village de Dobritsehan, avec un château et des sources minérales.

Bibl. : SCHLESINGER, Urh undenbucl i der Stadt Saaz bis 1526 ; Prague. 1892.

SABA. Ile des Antilles, au S.-O. de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy, au N.-O. de Saint-Eustache. Saba est à l’extrémité N. de l’arc régulier des Petites-Antilles. C’est un rocher circulaire de 858 m. d’alt., assez difficilement accessible, sauf au S., et d’une superficie de 13 kil. q. On y trouve quelques champs d’indigo et de cotonniers ; mais la principale occupation des habitants est la construction des bateaux. Ils étaient au nombre de 2. 153 en 181)7. Ch.-l. Leverock. La langue usuelle est l’anglais. Autrefois possession danoise. Saba appartient maintenant à la Hollande et dépend du gouvernement de Curaçao. L. M.

SABA. Le nom de Saba (ou plus exactement Scheba) apparaît à trois reprises dans les listes généalogiques de la Genèse : le peuple de Scheba est tour à tour déclaré petit-fils de Kouschet arrière-petit-fils de Cham (x, 27), fils île Yoqtan, descendant de Seul (x, 28) et enfin pet.ittilsde Qeloura(xx, 3). L’habitai de ces derniers est nettement défini par l’auteur qui nousdii qu’Abrahamles envoyât, pour les séparer d’Isaac. vers 1’ « Orient ». H s’agit des régions situées à l’E. de la Palestine : c’est à une de leurs tribus que le livre de Job attribue une incursion dans l’Ausilide, voisine de l’Hennon. Ce sont aussi ces Sabéens septentrionaux qui apparaissent dans les textes assyriens : un deleurs chefs, ltamar(ce nom se retrouve dans Pepigraphiedes Sahiens du Sud), paya tribut à Saigon II eiul.’i.

Dans les Scheba kous, bile et yoqlendde. il faut sans doute voiries Sabéens de l’Arabie du Sud et quelqu’une de leurs colonies ; les généalogistes bibliques, rencontrant trois groupes de Sabéens et ignorant leur origine véritable, les ont classes suivant leur localisation géographique ! S uik.kns).

Reine de Saba. — Le Livre des liais (I, ch. x), et les Chimiques (II, ch. ix) racontent, en termes presque identiques, la visite que fil, àSalomon, une reine de Saba dont le nom n’est pas donné ; elle vint à Jérusalem, éprouva la sagesse du roi par des énigmes, échangea avec lui de riches cadeaux, puis repartit, charmée de la science de Salomon et du luxe de sa cour.

L’anecdote a sans doute un fonds historique ; mais il est impossible de déterminer quel est le pays de Sa’ba dont il s’agit. Wahl et Basset, reculant devant l’idée de faire venir la reine du fond de l’Arabie, ont songé à un district de 11 il utffé’e. Mais pour l’auteur des versets 11-12 du ch. x du premier Mure des liais (qui constituentpeut-ètre une interpolation, mais très ancienne), Saba parai ! avoir été en imelque relation avec Opliir et le wsyage’de la flotte de llirani. et par conséquent représenter plutôt le royaume de l’Arabie méridionale.

Quoi qu’il en soit, la légende reparait déjà déformée, dans Josèphe (.

liij. .liai., vm, (>, .'>(.>-(>), qui fait venir hircine, par lui appelée .ieaitlis, de l’Egypte et de l’Lthinpie. Après Josèphe, le midrasch juif enrichit de broderies variées le canevas fourni par le récit biblique. On imagina qu’un oiseau merveilleux, le coq du désert (sans doute la huppe), au service de Salomon, découvrit la reine dans sa capitale de Qitorfla Ville des Parfums) et fut le messager qui noua les relations entre elle et le roi : on donna la liste des énigmes proposées par l’une et résolues par l’autre ; la liaison du roi et de la reine perdit son caractère édifiant et prit une allure très profane. Un récit délaiile de l’aventure ainsi embellie nousi est donne par le Fawjeum Seheui (second Fargoum du livre d’Esther),

composition sans doute de peu antérieure à l’Islam. Une variante de cette histoire parvint à la connaissance de Mahomet, qui en a donné, dans la sourate XXVII du Coran, une reproduction incohérente, dont la seule originalité est dans la profession de foi islamique mise dans la bouche de Salomon.

Les commentateurs du Coran amplifièrent encore le thème : le mariage du roi et de Belkis (nom qui dérive, par simple altération graphique, du mot Nicaulis cité plus haut) dura de l’an XIV de Salomon à l’an XXXIII, Salomon, faisant, chaque mois, le voyage du Yémen pour voir sa femme. Quand Belkis mourut, elle fut enterrée au milieu des murailles de Palmvre, où, dit-on, son tombeau fut découvert sous le khalifat de Walid.

Une dernière transformation attendait la légende. Nous avons vu que, pour Josèphe, Nicaulis était une reine d’Ethiopie. La tradition abyssine s’empara de cette localisation pour faire remonter à Salomon la dynastie royale d’Abyssinie. Le Kebra nagascht (Gloire des Rois) raconte le stratagème assez grossier employé par le roi d’Israël pour vaincre les résistances de Makeda. De leur liaison d’une nuit naquit un enfant qui reçut le nom de Biana-el-Haliim (= Ménélik), leFils du Sage. Tout souverain légitime d’Abyssinie est censé descendre de Salomon. Isidore Lévï.

Hiijl. : Schradee, Keilinschr. u. dus Alt. Testamcnl ; Giessen. 1872 et 1883. — Delitzsch, Wo lag otas Paradies. — (tlaper, s/,/.- ;.’ (/(.■/• Geschichte u. Gcogr. Arabiens. — Hai.evv, Rechercties bibliques, t. I.

Reine de saba. — Cassel, Zwerites Tarqum zum Biteli Esther, dans Ans Litteratur and Geschichie, lss. - ,. — l’u u.i orne/s. lie régina Sàbttca apud JÉthiOpes, 1870.

— WEll, BioUsche Légendeti rter Muselm.umer. 1869 — Ra -i u. Die Kôniqin o&n Sitba scia Belkis, 18>0. — Èasset, Etudes sur l’histoire d’Ethiopie, 1882. — Grûnbai m. IVeue Beitràgé iUr sertiitis’chen Sagerthuftde. — Imuwif.v. in Reine de 8àba. dans Revue de I histoire des rentrions. 1891, t. XXIX.

SABADEL. Corn, du dép. du Lot, air. de l’igeac, cant. de Latronquiere ; 410 hab.

SABADEL. Corn, du dép. du Loi, arr. de Cahors, cant. de Lan/.ès ; 503 hab.

SABADILLA (Bot. et Thér.) (V. Ci. u.ii.i.f.).

S A B A D I L L I N E ( Chim . ) . La sabadilhne est un alcaloïde qui accompagne la vératrine, les acides vératrique etcévadique dans les graines de cévadille {Veratruin sihadilla). Elle a été découverte par Louerbe. Un la retire des eaux mères delà v.rntriue (Y. ce mot) à l’aide de l’alcool amyli.que qui s’empare de la sabadilline et d’un principe voisin, la sabiilrine ; l’etber permet, de séparer ces deux dernières substances. La sabadilline aurait pour formule C > -’H""Az-0 :W ; ses sels n’ont pu être Sbtewus cristallises. Klle se dissout dans la benzine et cristallise par refroidissement. Un a reconnu qu’elle accélérait les ballements du crur.

La sabatrine serait C 1 "-H s6 A/.-0 u , elle parait posséder les mêmes propriétés chimiques et physiologiques que la sabadilline. L’étude de ces corps demanderait à être reprise. C. M.

Bibl, : C’iitki.i :. Armâtes de l’him. et de Phys., 2" série-, t LU, p. 352.

SABAILLAN. Coin, du dép. du Gers, arr. et cant. de Emilie/. ; Mil hab,

SABAITES (V. Samas).

SABAKI. Fleuve de l’Afrique orientale anglaise, part du pays des Massai, sous le nom d’Atlii ou Adhi, de la région S. des monts Aberdare, lesquelles unissent plus ou moins les deux géants de- l’Afrique, le Kénia (. v >.tiOO m.) au N. et le Kilima-ndjaro (5.81)0 m.) au S. Il serpente dans les deux contrées dont se compose l’Oukainba ou Oukainbani, dans l’Oulou au X., le Kikoumbouliou au S.. reçoit à droite le Tsavo, descendu du Kiliman-djaro lui-même, serpente dans de larges plaines qui s’étendent jusqu’au Kiliman’djaro par les steppes deKapiti et va se perdre dans la mer des Indes, a S kil. au midi de Mélinde. pardessus une barre sablonneuse recouverte d’un mètre d’eau à peine en marée basse, par il", 10’ de lat. S. Cours ap-