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Page:Grande Encyclopédie XXIX.djvu/408

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SALZBOURG — SALZEDO

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teau (542 m.) ; do l’autre côté de ces collines sont les faubourgs : Nonnthal au S.. Riedenburg à l’O., Mùlln au N. La vieille ville renferme beaucoup de monuments, bordant de larges places : place de la Résidence avec belle fontaine de Dario(16G4-80), place de la Cathédrale avec colonne de Marie, place du Chapitre. La résidence est le palais épiscopal transmis ensuite aux grands-ducs de Toscane, bâti de 459*2 à 1724, en style italien. La cathédrale, imitation de Saint-Pierre de Rome, exécutée par Santino Solari (1644-08), joint à sa coupole deux clochers de 80 m., une façade de marbre blanc ; on y voit une cuve baptismale de bronze qui remonte à 1321. Des vingt-trois autres églises, on admire Saint-Pierre, (4127, remaniée en 4754, tombeaux de saint Rupert et de Haydn) : derrière, on trouve le cimetière Saint-Pierre, orné de beaux tombeaux et adossé au rocher où se creusent les cellules de saint Rupert, de saint Maxime, le tombeau de saint Vital, la chapelle de la Croix ; au milieu du cimetière est la chapelle gothique de Sainte-Marguerite (4485). Citons encore l’église des Franciscains (xm e , xv c et xvn e siècles) avec un beau portail roman ; puis, sur le Nonnberg, contrefort de la colline du Château, l’église des Bénédictines, construction gothique de 4423 avec crypte, fresques, vitraux, etc. Des huit couvents, le plus ancien est celui de Saint-Pierre, lequel remonte à 087. Le château (liohensalzburg), qui domine la ville de 420 m., est une citadelle remontant au xi e siècle (4060-88), refaite au xvi e et encore utilisée comme caserne. Le Mœnclisberg, aménagé en promenade, est percé d’un tunnel de 4 34 m. creusé en 4774 pour conduire au faubourg de Riedenburg. — Sur la rive droite, le quartier neuf a pu se développer plus à l’aise, quoique borné au S.-E. par Rapuzinerberg (050 m.) ; là sont le château Mirabell, un petit parc, la gare, etc. Au S., entre le Kapuzinerbcrg et la rivière, s’allonge le faubourg de Stein. L’industrie est peu développée, le commerce davantage (bétail, bois) ; la grande ressource est fournie par les Ô0.000 touristes, qui visitent chaque année Salzbourg. La bibliothèque officielle possède 70.000 volumes, 4.020 incunables, 4.270 manuscrits ; celle de l’abbaye Saint-Pierre, 40.000 volumes, 600 incunables, 450 manuscrits ; le musée est riche en antiquités celtiques et romaines ; il possède une belle collection d’instruments de musique depuis le xvi c siècle.

Salzbourg a succédé à la cité romaine de Juvavum, saccagée par les Hérules. Saint Rupert fonda deux couvents sur ces ruines, et dès le vn e siècle Salzbourg avait un évoque ; en 798, on en fit un archevêque ; sécularisé en 4802, l’archevêché fut rétabli en 4824. Le 46 j ail. 106 !), l’éboulement du Mœnchsberg ensevelit une partie delà ville, écrasant 500 hab.

Duché. — Le duché de Salzbourg forme une province autrichienne de 7.454 kil. q. et 473.540 hab. en 4890. Essentiellement formé du bassin supérieur et moyen de la Salzach, avec en plus le Lungau (haute vallée de la Mur) à l’E. et le cours supérieur de la Saalach à l’O. C’est un pays de montagnes, adossé au grand massif des Tauern (Gross Venediger, 3.060 m. ; Gross Glockner, 3.570 m.). Il se divise en cinq districts, Salzbourg ville, Salzbourg campagne, Saint-Johann, Tamsveg, Zell-am-See. — De la superficie totale, les champs occupent 9 °/ , les prairies et jardins 9 °/ , les pâturages 34 .%, les bois 32°/,,, le reste est stérile. En 4895, on a récolté 442.000 hectol. de blé, 481.000 de seigle, 220,000 d’avoine, 2 millions 107.000 de foin, 106.000 de trèfle, etc. Il existait plus de 140.000 bœufs, fournissant 36.000 quintaux de beurre et de fromage, 44.000 chevaux de race norique, 50.000 moulons, 47.000 chèvres, 44.000 porcs, etc. Les salines de Hallein donnent 220.000 quintaux de sel ; Mitterberg fournit 000 tonnes de cuivre, Werfer, 2.360 tonnes de fer, etc. — Les principales villes sont Salzbourg, Hallein, Gastein, Tamsveg (sur la Mur), Radstadt.

La province actuelle ne répond pas exactement à l’ancien duché, lequel embrassait 9.900 kil. q. peuples de 250.000 hab. répartis en quatre cantons : Salzbourg, Pinzgau, Pongau, Lungau. L’archevêque primat d’Allemagne depuis 4750 et légat apostolique avait pour suffragants les évêques deFreising, Ratisbonne, Brixen, Gusk. Chiemsee, Seckau, Lavant et nommait lui-même les quatre derniers. Il partageait avec l’Autriche la prééminence au collège des princes et était directeur du cercle de Bavière. — Le pays de Salzbourg fut évangélisé par saint Rupert, évêque de Worms,qui se fixa dans les ruines de Juvavum (090), se les lit donner par Theodo, duc de Bavière, et en lit un évêché ; toutefois, cette institution ne fut régularisée que par saint Boniface en 739. En 798, le pape Léon III fit Arno archevêque et légat du Saint-Siège. Ses successeurs se tirent donner des terres en Styrie et Carinthie et acquirent le Pinzgau en 4232. Conrad II, fidèle à Frédéric liarberousse, se maintint malgré le pape Eberhard II (4200- 46), créa les évêchés de Chiemsee, Lavant, Seckau. Philippe de Carinthie, l’un des plus belliqueux prélats du xin° siècle, finit par être chassé malgré l’appui d’Ottokar de Bohème. Léonard II (1495-4549) expulsa le juifs. Jean-Jacob (1560-80) toléra les protestants que ses successeurs persécutèrent ; Léopold-Antoine, comte do lirmian, les expulsa ; 30.000 émigrèrent, dont 17.000 en Prusse. En 1802, l’archevêché fut sécularisé et transformé en électorat ; le traité de Paris du 26 déc. 1802 l’attribua, avec Eichstatt, Benhtesgaden et une partie de Passau, à l’archiduc Ferdinand, pour le dédommager de la perte de la Toscane. En 4805, l’électeur fut transféré à Wurtzbourg, et Salzbourg donné à l’Autriche, Eichstsetl et Passau à la Bavière. Celle-ci reçut encore Salzbourg en 1840, mais ne put conserver en 1814 qu’un district de la rive gauche de la Salzach. L’ancien archevêché forma un duché et administrativement un simple cercle (de Salzach) érigé en province autonome en 4849. A. -M. B. BrBL. : Huisner, Bcschreibung der erzbischseflichen llauptwnd Resitlenzstadt Salzburg ; Salzbourg, 1792, 2 vol.

— Zauner, Chronik von Salzburg, 1797-1810, (j vol. ; suite de 5 autres par G.ertner, 1813-27. — Zillner, Gesch. der Stadt Salzburg, 1885-90, 2 vol.— Dieter, Fûhrer durch Salzburg, souvent réédité. — Kleimayer, Nachrichten vom Zuslande der Gegenden und suult Juvavia, 17844805.

— Dummler, Beitràije zur Gesch. des Erzbistums oon Salzburg irn 9-12 tm Jahrh ; Vienne, 1859. — Meiller, fier /esta àrchiepiscoporum S&lisburgensium llOii-lJ’iG : Vienne, 1806. — Publications de Gesèllschafl fiir Salzbnrger Landeshunde, à partir de 1861.

SALZBRUNN. Ville de Prusse, district de Breslau (Silésie), au N. de Waldenburg ; 7.332 hab. (en 1895). Mines de houille ; grande manufacture de glaces et verreries diverses, porcelainerie, etc. Station balnéaire fréquentée, au pied du Hochwald (S30 m.). Les sources sont connues depuis le xiv° siècle ; elles attirent annuellement 3.600 baigneurs, lui 1895, on en expédiait 1.001 .000 bouteilles dont 1 million de la source de i’Oberbrunnen, le reste de la Kronenquelle (source de la Couronne). Eaux minérales. ■ — Ce sont des eaux athermales, bicarbonatées sodiques moyennes, un peu ferrugineuses, carboniques fortes, qu’on emploie en boisson, et accessoirement en bains, douches, pour leurs propriétés apéritives plus ou moins excitantes, diurétiques, dans la dyspepsie, la bronchite chronique, la phtisie et les affections rénales. On ajoute souvent la cure de lait ou de petit-lait. D r L. Un.

SALZEDO (Paul-Elie), peintre français, né à Bordeaux le 7 juin 1842. Son histoire se confond avec son œuvre : après d’excellentes études dans l’atelier de Bonnat, il débuta au Salon de 4873, et n’a pas cessé d’exposer depuis cette époque ; peintre de genre et de mœurs, il est doué d’une imagination qui s’harmonise parfaitement avec la délicatesse de son pinceau ; il s’est fait connaître surtout par une intéressante série de scènes judiciaires. Ses œuvres, pleines de vie et de mouvement, sont nombreuses et variées ; citons parmi les principales : le Chef de cuisine, une Partie de dominos, Après déjeuner, Intérieur de forge, le Tribunal, le Plaidoyer, l’Ac-