Aller au contenu

Page:Grande Encyclopédie XXIX.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SADOWA - SAFA

50 —

posture. De son coté, l’armée de l’Elbe éprouvait les mêmes difficultés h n’avait pu emporter d’assaul les villages de Problus et de Prim occupés par les Saxons ; elle repoussa cepeiulaiit les attaques de ces derniers. Les Autrichiens remarquèrent la position dangereuse dans laquelle se trouvait la V e armée, que sa dernière réserve (le 3 e corps) tardail à appuyer : ils résolurent aussitôt d’achever d’écraser son aile gauche, qui se trouvait fort embarrassée dans le Schwiebvrald, et de prendre le centre de l’armée prussienne en liane ; ils employèrent à cette attaque presque toute l’aile droite de leur année (4 e et 2 e corps) et tirent subir îles perles 1res considérables à la 7 e division qui se trouvait, malgré la plus courageuse défense, dans une situation désespérée, lorsque la 2 e armée, commandée par le prince héritier, arriva sur le champ de bataille, exécutant l’ordre qu’elle avait reçu de se porter en hâte de Kœniginhof sur le flanc droit de l’ennemi ; la 7 e armée prussienne arrivait dans l’ordre suivant : la garde au centre, le 6 e corps à gauche, le 1 er à droite, et le 5 e formant la réserve. 11 était 11 heures du matin. La bataille changea aussitôt de lace : àl heure de l’après-midi, les positions avancées des Autrichiens étaient prises ; le 6 e corps prussien s’était avancé sur l’Elbe jusqu’à Nedelischt et Lochenitz ; la l ro division de la garde s’empara à 3 heures de la clef de la position, Clilum. presque complètement dégarnie de troupes par les Autrichiens pour attaquer le Schwiebwald, et occupa aussi Rosberitz, pendant que la 2 1 ’ division de la garde s’emparait de Lipa et de Langenhof dans les mêmes conditions. Le 2 e corps autrichien se replia alors sur l’Elbe, pendant que le 4 e ’ corps était presque anéanti : les deux corps autrichiens de réserve (6 e et 1 er ) firent alors un vigoureux effort pour tenter de reprendre les positions perdues qui commandaient le champ de bataille et réoccupèrenl à un moment Rosberitz : mais la garde se maintint à Clilum et reprit bientôt Rosberitz avec l’appui des 6 e et I er corps. Au même moment, le roi Guillaume commanda à toute la ligne de bataille d’avancer, et l’infanterie autrichienne décimée par le fusil à aiguille prussien, bien supérieur au sien, se mit en pleine déroute et se rejeta sur l’Elbe. L’artillerie autrichienne continua cependant a maintenir toutes ses positions et, se sacrifiant avec un courage admirable, couvrit la retraite de l’armée. La cavalerie se montra aussi à la hauteur de la situation et tint tète avec succès autour de Langenhof à la cavalerie prussienne : mais* rien ne pouvait plus changer le sort de la bataille, et ces efforts ne parvinrent qu’à la prolonger un peu. La retraite se changea bien vite en une déroute complète, et si la cavalerie prussienne avait été en mesure de poursuivre l’ennemi aussitôt, il n’aurait pas pu se reformer. Mais l’armée de l’Elbe se trouvait trop faible, et la retraite des Autrichiens jusqu’à Pardubitz ne fut pas empêchée. L’armée prussienne bivouaqua sur le champ de bataille. Les Autrichiens avaient perdu 5 drapeaux, 160 canons, 22.000 prisonniers et 20.D00 tués ou blessés, dont 500 officiers. Les Prussiens n’avaient euque8.794 hommes tués ou blessés. donl 359 officiers. L’impression de cette écrasante victoire fut immense en Europe ; à la cour de Napoléon IH, eue provoqua ce que l’on a appelé « les angoisses patriotiques de Sadowa ». Ph. B.

Biul : Jachns, Die Schlacht von Kœniggraetz ; Leipzig, 1876. — De Schleinitz, Vergleichende Betrachtungen Ueber die ïcMachten oon Belle-Alliance tmd K&niggraetz ; Berlin, 1876.

SADR0C. Loin, du dép. de la Corrèze, arr. de Brive, cant. de Donzenac ; 1.157 bah.

SADUCÉEN (llist. relig.) (V. Sadducéen).

SADYK Pacha (V. Czajkowski [Michel]).

S/CMUND Sien ssiin, surnommé le Sage, poète et prêtre islandais, né en Islande vers le milieu du xn 1 ’ siècle, mort en 1-133. Après de longs voyages en Danemark, en France ei peut-être en Italie, pendant lesquels il étudia toutes b^ siiences et principalement les sciences occultes, il revinl s’établir à ndde, en Islande, et se lit consacrer prêtre. Il acquit bientôt une grande réputation de sagesse dans toute Pile, mais c’est à tort qu’en 1663, l’évèque Sveinsson lui attribua l’ancienne Edda ou Edda poétique (V ’. ce nom). Th. Cart.

SAENREDAM (Jean), graveur hollandais, né à Zaandam en 1563, mort à Assendelft enl607. Il fut élève de Gheyn et de FI. Goltzius. Son œuvré compte 125 pièces. lîir.L. : Bartsch, le Peintre graveur, t. III. SAENREDAM (Pieter-.lansz), peintre hollandais, né à Assendelft en 1307, mort à Assendelft en 1663. Fils du graveur Jean, il fut l’élève de Frans Pietersz de Grebber ; il entra dans la gilde des peintres de Haarlem en 1623. Il a peint avec fermeté et pittoresque des vues de villes et surtout des intérieurs d’églises. Œuvres aux musées d’Amsterdam, Turin, etc. E. D.-G.

SENTIS (Le). Massif des Alpes suisses, dans le cant. d’Appenzell, formé de trois hautes parois de rochers séparées par de profondes tissures. Le point culminant a 2.504 m. d’alt. C’est une des cimes les plus belles et les plus populaires de la Suisse. On y jouit d’une vue magnifique, remarquable par son étendue et sa diversité. La Confédération a installé sur le sommet une station raétéréologique, dont le gardien est privé de toutes communications avec le monde pendant la saison des grandes neiges qui dure plusieurs mois.

SAENZ-Pena (Luis), président jde la République Argentine, né à Buenos Aires en 1823. Docteur en droit et avocat, Saenz Pena a rempli les fonctions de membre de justice de la cour fédérale. Il a été maire de Buenos Aires et vice-gouverneur de la province. Député en 1860, sénateur de la province de Buenos Aires en 1870, président du congres en 1874, il est devenu, le 12 oct. 1802, par l’union des partisans de Mitre et de Boca, président de la République, et a donné sa démission, sur une question d’amnistie politique, le 22 janv. 1805. SAENZ-Pena (Roque), homme politique argentin, né en 1852, fils du précédent. Il passa son doctorat en droit à Buenos Aires en 1871 ; il combattit les mitristes, fut nommé lieutenant-colonel, et, comme membre du parti national, président du Congrès de Buenos Aires (1878) Il combattit dans les rangs péruviens contre le Chili, fut blessé etfait prisonnier à Arica. Après sa mise en liberté. il devint sous-secrétaire d’Ftat du ministre des affaires étrangères. Il s’attacha à Juarez Celman qui le nomma ministre à Montevideo, et, en 1890, peu avant sa chute, ministre des affaires étrangères.

S/ETHERBERG (Carl-Herman), médecin et poêle suédois, né près de Tumba en 1812, mort à Stockholm en 1897. Après avoir étudié à Upsal, il fit son doctorat en médecine à Lund et fut nommé en 1847 professeur (uiugister ) de chirurgie à Stockholm. De 1847 à 1879, il dirigea l’institut orthopédique de cette ville et lui donna une réputation européenne. Ses travaux sur l’orthopédie et sur la gymnastique médicale sont très nombreux et ont contribué pour beaucoup au développement de ces sciences nouvelles. A ses heures, Sa’therberg était poète, et poêle de mérite : le Repos du chasseur (1838) ; les Fleurs nu boni du chemin (1841-46, i vol.) ; les Roses des Alpes, Souvenir d’un voyage d’été en Suisse (1855) ; Naïma, poème dramatique (1870) ; le Roi îles fleurs, tableaux de lu vie de Linné (25 chants, 1879, etc.). Th. Cakt. SAFA (Es-). Massif volcanique situé sur la lisière du grand désert de Syrie, à trois journées de marche au S. -F. de Damas. Les crevasses de la masse basaltique et les cuvettes réservées par les coulées de lave constituent des réserves d’eau qui retiennent dans cette région désolée les tribus arabes à demi sédentaires des Ghayàth et desChtayé. Une petite plaine, la Kouhbé, qui devient un lac lors de la saison des pluies, offre au printemps le plus merveilleux champ de culture de toute la Syrie. En été, ces populations emmènent leurs troupeaux de moutons et de chèvres, leurs chameaux et leurs chevaux, sur le versant oriental du Djebel ed-Drûz ou montagne des Druses pour y chercher des pâturages. Ces Arabes sont ainsi dans la dépendance des Druzes