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Page:Grande Encyclopédie XXIX.djvu/685

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SCANDINAVIE

(fraudes Iles nord landaises, reste toujours [tins forte que dans la montagne.

Ce ! par centaines qu’on compte celles qui servent d’abri * : Familles de pêcheurs, voire même à de p (laques de verdure immédiatement peuplées de bestiaux ; tandis qu’accrochées aux pentes raides des rochers sic riles apparaissent des moutons se contentant d’une maigre pâture de lichens ou de frêles bouleaux noueux, tordu : dans les moindres creux. Qu’un repli se produise plus no n ntiié que les autres dans ces roches tourmentées, qu’un cirque s’y établisse sur fond sableux, bien abrité, de suite des tas de yaai’ds rouges ou jaunes avec Imr enveloppe habituelle de prairies vertes, annoncent, sous une forme qui dans un paysage aussi désolé ne manque pas d’agréments, que tous les espaces disponibles v son) bien o pés. G’esl alors la pèche, dès active dans ces pai qui peut y déterminer, avec un grand mouvement de liai pu i sur Ir-s canaux, une telle agglomération. Sans cela la topographie répulsive aussi bien que In nature particulièrement ingrate du sel de ces Iles les auraient certainement < ondamnées à dcmcui cr désertes.

lisscntiellcmcnl granitiques nu faites de schistes durcis par de fines et multiples injections de pareilles roches, toutes ont de plus < !’■ si bien rabotées par les glaces qu’il si pas uni- saillie qui ne soit émous : ée. Partout la roche vive largement découverte s’y présente à nu, complètement décapée, arrondie, striée, avec des surfaces cç point polies quel- eaux, mssi bien pluviales que mannes, glissenl sur elles sans y exercer la moindre action, urément, dans l’essaimage d’une telle quantité d’il-.’ mulanl ;ur des kilomètres de large tout autant de 1 1 h det.whes de l’édilicc continental, un serait tente de voii l’d'uvrc propre des vagues et des courants, mais au iravers d’un archipel entier aussi divise, tous ci^ mouvements sont réduits comme puissance mécanique au minimum ; et la cause dominante de ce mode particulier de structure reste toujours en étal de dislocation très accentué. De plus, ici encore, comme dans les archipels pluseptentrionaux, on poul reconnaître que les éléments du ’ jœryaard, loin d’être en désordre, dessinent au débouché des fjords, dans le prolongement immédiat îles promontoires intercalés, de vraieschatnes d’Iles séparées, juste en 1 ICO d. l’échi nue, par de profonds détroits « Suiul » qui deviennenl cm mer | a suite naturelle de ces vallées inondées, lie part et d’autre de ces dépressions, les Iles, en jalonnant sans aucun doute le thalweg de vallées sousmarines qui poursuivent souvent fort loin an large le illon d<s fjords, marquent donc les principaux sommets ’"'■■’ .

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La plaine cùtiùre et les I i
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de lignes de I leurs en grande partie submergées, à ce point inclue que c’est précisément sur remplacement des moins élevés de leur, cols que se sont établis les chenaux transversaux qui introduisent dans cette zone littoi conditions de navigation liés profitables. Or, étant la multiplicité de ces canaux ci aussi ce fait que leur raccord avec le, précédents détroits dessine dans le nard w reseau quadrangulaire, on ne peut échapper a celte conclusion que cet archipel représente, au pied de la cnlc norvégienne, une bande littorale plus morcelée que le reste el dont la majeure partie submergée dessine, sous une tranche d’eau . l’une centaine de mètres, un véritable plateau snus-niarin, sans dimle sérictl sèment entame en face de la dépression nidrnsienne poulies raisons déjà indiquées, mais partout ailleurs très continu.

Ilestc maintenant la question de savoir pourquoi elle est si bien submergée. Cour la résoudre, il suffît, après avoir constaté combien cette structure, aux environs de Bergen, est particulièrement nette en face des fjords les mieux caractérisés (SSgne fjord, Ilardunger fjord...), d’atterrir en ce point qui met de suite en présence d’une des particularités les plus intéressantes de ce versant norvégien : c’est que la montagne, loin d’aboutir brusquement à la mer. laisse entre elle et l’Océan une bande de terrain plat, fertile, très habitée, qui prend tous les « ti tèros d’une plaint’ côlière doucement relevée vers l’intérieur Où elle atteint, sans jamais les dépasser, une centaine de mètres. C’est le Kystfolk îles Norvégiens. Le contraste est alors saisissant entre l’animation qui règne dans toulo ’eiie jone ou se sont établies les grandes viîles du littoral, Stavanger, Bergen, Troms"6, et l’aridité qui règne dans l’archipel ; mais quand on abandonne un instant l’attrait du paysago qu’on a sous les veux pour porter son attention sur la nature du sol qui le supporte, on voit qu’en somme il n’y a d’autre changement, avec ee qui se [K |sse sur les dots qu’on vient de quitter, qu’une continuité plus grande dans les formations. Chaque fois qu’une dénivellation se présente, c’est le produit d’une victoire remportée par une roche dure sur l’attaque du lacier, mais mm sans souffrance, car ici encore les stries et le polissage caractéristique ne manquent pas. l’n somme, cet ensemble morcelé en îles dans la ilnr^ lion du large, relevé en une /mi - plus continue vers l’intérieur, représente suc ce versant norvégien une bande littorale jouant dans l’économie du pays un rôle considérable et qui vraisemblablement, tant est brusque la façon dont elle vient lutter contre la montagne, doit être attribuée à la chute par faille, au pied des escarpements qu’entament si vigoureusement les fjords, d’un fragment de l’ancien plateau Scandinave. Ainsi s’explique que cette ne ainsi affaissée ait plus souffert que les autres d’une submersion qui a permis ensuite à la merde pénétrer si loin dans les échancrurcs de la côte.

r’joiuis. l’an et Tf.imassks nu versant noiivkcikx. Ceite zone une fuis franchie, les fjords, en s’cncaissanl dans la montagne qui s’enlève brusquement eu saillie, s’individualisent de suite avec leuis caractères tranchés ! Mors apparaît un paysage extraordinaire, croissant toujours eu grandeur à mesure qu’on s’enfonce dans ces profondes échancrures, mais aussi bien facile a expliquer. Qui dii fjord, en eftet, dit vallée très encaissée, autrefois creusée à l’air libre, maintenant en partie submergée, après être passé par un (’lui i/tarinire intermédiaire suffisamment prolongé pour avoir pu jouer dans la cotiser val ion de ses formes, après le dressage de ses parois e ! le déblayage des matériaux qui l’encombraient, un rôle des plus importants. Or de ces phases successives que ces échancrures ont du traverser avant d’acquérir leurs formes actuelles, les fjords norvégiens, mieux que tous autres, en portent l’empreinte des plus marquée.

C’est d’abord, pour l’encaissement, celle raideur dans les pamis qui, toujours extrême aussi bien dans les partics aériennes que submergées, implique nécessairement l’idée de cassures franches dans un massif résistant. Des falaises verticales dressées tout d’un jet à plus de 1.000 m. el SB poursuivant sous les eaux bleues du fjord, sans rien perdre de leur raideur jusqu’à iSOm. et même pius, comme celles qui, pendant des dizaines de kilomètres, encaissent l’énorme fissuredu l.ysefjord, ne peuvent recevoir d’autre