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Page:Grande Encyclopédie XXX.djvu/13

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sentant le seigneur armé, avec la lance ou l’épée à la main, sur un cheval au galop, est le plus répandu (tig. 10). Le Fig. 7. — Sceau de l’Etat français eu 1848 (demi-grandeur naturelle) : type de majesté fut aussi employé, notammentpar les comtes de Toulouse, puis, à leur instar, par la famille de Simon Fig. 8. — Sceau de l’Etat français (demi-grandeur naturelle). de Montfort (1217, 1221). Avec le développement du type armoriai, le type équestre fut accompagné des blasons des pays relevant delà suzeraineté du grand feudataire (fig. 40). Sceaux des seigneurs. Le type équestre prédomine (fig. 10). Le seigneur est aussi représenté équipé pour la chasse, à pied ou sur un cheval allant au trot(Lusignan). Le château féodal estquelquefois figuré, comme sur les sceaux des comtes de Foix (4241), de Guillaume des Barres (1200, 1246), de Pierre du Donjon (122S), etc. C’est dans les sceaux seigneuriaux que le type armoriai ou Fig. 9.— Contre-sceau (Louis XII, roi de France). SIGILLOGRAPHIE héraldique s’est le plus développé, au xiv e siècle. L’écu héraldique, primitivement placé seul dans le champ du Fig. 10. — Sceau de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne (1468). sceau (xui e siècle), a été ensuite entouré, à partir de la fin du xni e siècle, d’un cadre formé de trilobés, quadrilobes ou rosaces posé de biais dans le champ du sceau (milieu du xiv e siècle) et enfin entouré des supports et surmonté du timbre ou casque et du cimier héraldiques (V. Casque,* ! Il/ason ; Cimier, §Art héraldique ; Armoiries, etc.). Le type armoriai apparaît dans les sceaux allemands dès 11 57. Il se rencontre couramment dès la fin du xu e siècle en France et en Angleterre. — Lesdames nobles ont aussi, pour leurs affaires personnelles, des sceaux qui les représentent généralement debout, sous un dais, ou en costume de chasse, le faucon sur le poing. Sceaux des hommes de fief, des maires, des bourgeois et des paysans. Outre les sceaux administratifs qui représentent les bourgeois des villes en qualité d’échevins ou les maires, à pied ou sur un cheval allant au pas, la plupart des bourgeois ont leurs sceaux particuliers. Dans certaines régions, notamment en Normandie et en Angleterre, les paysans ont aussi leurs sceaux, dont la gravure, plus ou moins soignée, est un indice certain de la situation sociale et financière que son possesseur occupait. Ces sceaux représentent des objets symboliques de l’agriculture, arbres, gerbes, faucilles, étoiles, etc. (V. Demay, lui :, des sceaux de la Normandie, pi. 610, n 03 637 à 1614). Les femmes non nobles ont quelquefois aussi leurs sceaux, comme Olive, fille de Robert de Vire (1222). On sait que les bourgeois avaient le droit de porter des armoiries, mais sans les surmonter de couronnes ou de cimiers. Fig. 11.— Sceau de Maurice de Sully, évêque de Paris (1170)