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SONGOUÉ - SONNERAT

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le Kyassa, la ligne de séparation des sphères d’influence allemande et anglaise, depuis son embouchure jusqu’à l’intersection du 30° 40’ longit. E. de Paris, soit sur une longueur de près de 150 kil. Houike.

S0NGR0G0U. Rivière de l’Afrique occidentale française, dans la colonie de la Guinée française. Elle prend naissance dans le pays de Firdou, au S. de la Gambie, se dirige d’une manière générale au S.-O. et va se jeter dans la Cazamance, à 75 kil. en amont de l’embouchure de ce fleuve. SONGY. Corn, du dép. de la Marne, arr. et cant. de Vitry-le-François ; 314 hab. Stat. du chem. de fer de l’Est.

SONINKÉ (Ethnogr.) (cf. Afrique et Soudan). Les Soninké sont une branche de la race mandé, issue des anciens Asouanek du Niger septentrional ; islamisés avec les Sonrhaï de la seconde dynastie lorsque ceux-ci conquirent, sous la direction de Sonni-Ali (f 1492) l’Etat autonome constitué par les Soninké dans le Bakhounou, au S.-O. de Timbouctou, ceux-ci émigrèrent dans le Kasnira et le Guoy le long du Sénégal et se dispersèrent en partie le long du haut Niger. On les désigne aussi sous le nom de Sarakoule (Saracolets). SONIS (Louis-Gaston de), général français, né à la Pointe-à-Pitre en 1 825, mort à Paris le 1 5 août 1887.11 sortit de l’école de Saint-Cyr dans la cavalerie, servit en Afrique, se distingua en Italie (1851) et comprima vigoureusement un soulèvement de Marocains en i 86î> dans le cercle de Laghouat qu’il commandait en qualité de lieutenant-colonel. Pendant la guerre de 1870, il fut appelé en France par Gambetta qui le nomma général de division commandant le 17 e corps à l’armée de la Loire ; il se distingua àVillepion. mais fut blessé et fait prisonnier : il subit l’amputation d’une jambe. Il se présenta sans succès comme légitimiste aux élections de 1871 dans le Var, puis fut nommé général de division à Rennes (1874) et mis en disponibilité en 1880. En 1881, il fut rappelé à l’activité comme inspecteur général des brigades de cavalerie. — Son frère Théohald, né en 1831, mort en 1888, sorti de l’école de Saint-Cyr en 1850, devint général de brigade des dragons, à Montauban. en 1884.

SONKLAR (Karl), géographe autrichien, néà Ungarisch-Weisskirchen le 2 déc. 1816, mort àlnnsbruck le lOjanv. 1885. Officier d’infanterie, instructeur de l’archiduc Louis-Victor (1848-57). Il professa à l’Académie militaire de Wiener-Neustadt (1 857-72) , et publia d’intéressants travaux sur l’orographie. Nous mentionnerons : Die OEtzthaler Gehirgsgruppe (Gotha, 1860, avec atlas) ; Die Hohen Tauem (Vienne, 1866) ; Die Zillerthaler Alpen (Gotha, 1872), et surtout Allgemeine Orographie (Vienne, 1873).

SONMIANI. Port de mer sur la côte N. du golfe Persique, dans la prov. de Las (Beloutchistan), à 112 kil. S. de Bêla, à 83 kil. N.-O. de Karâtchi. C’est une localité petite et insignifiante, à l’extrémité N. d’une baie ; elle est bâtie en huttes de pisé remarquables par les ventilateurs (bâdguîr) destinés à recueillir la brise du large ; elle n’a quelque importance qu’au point de vue commercial. On en exporte de la laine, des grains, la gomme appelée gogar (bdellium) ; on y fabrique de l’huile avec la plante nommée chira, des étoffes de soie et de coton, des tapis. Le chenal qui joint le port à la mer est excessivement étroit, ensablé et changeant ; les navires mouillent ordinairement au large et déchargent leur cargaison au moyen d’allégés. Le voyageur anglais Pottinger croit que le port d’Alexandre où la flotte de Néarque séjourna longtemps, était situé dans la partie S. de la baie. Cl. Huart. Biul. : A.-W. Hughes, The cuuiitry of liuloochistan ; Londres, 1877, p. 128.

SONNAC. Corn, du dép. de l’Aude, arr. et cant. de Chalabre ; 221 hab.

SONNAC. Coin, du dép. de l’Aveyron, arr. de Villefranche, cant. d’Asprières ; 803 bab.

SONNAC. Coin, du dép. de la Charente-Inférieure, arr. de Saint-Jean-d’Angély, cant. de Matha ; 960 hab. SONNANT. Bivière du dép. de Vlsère(. ce mot, t. XX. p. 993).

SONNAY. Com. du dép. de l’Isère, arr. de Vienne, cant. de Roussillon ; 771 hab.

SONNAZ. Com. du dép. de la Savoie, air. et cant. (N.) de Chambéry ; 648 hab.

SONNBLICK. Montagnes de Hohen Tauern (Alpes centrales autrichiennes), entre le Salzburg et la Carinthie, non loin de Gastein. En 1886, on y a construit, à 3.095 m. d’alt., un important observatoire météorologique de montagne.

Biul. : J. Hann, Mcteoroloqie des SonnbUcksainfels : Vienne, 1889, in-8 ’

SONNE. Rivière de France (V. Indre, t. XX, p. 731, et Isère, t. XX, p. 993).

SONNEBERG. Ville d’Allemagne, duché de Saxe-Meiningen, dans une vallée S. des monts de Thuringe ; 12.167 hab. Centre de l’industrie ménagère de cette région où l’on fabrique en bois et papier mâché les jouets de Sonneberg (poupées, bonbonnières, etc.), dont il s’exporte pour 20 à 25 millions de fr. par an ; ajoutez des masques, objets de verre et porcelaine, tables d’ardoises, boites à couleurs, jeux, etc., pour une valeur égale. Birl. : Sax, Hausinduslric in Thùringen, 1885, t I.

— Schleichiîr, Volhstùmliches ans Soiinebern, 2’ éd., 1891. ■"

SONNENBURG. Ville de Prusse, district de Francfort (Brandebourg), sur la Lenze ; 5.848 hab. en 1895. Maîtrise de l’ordre des johannites. Soieries. SONNENFELS (Joseph de), écrivain et juriste autrichien, né à Nikolsbourg (Moravie) en 1732, mort à Vienne le 25 avr. 1817. Il Ht ses études à Vienne où son père, Israélite converti au catholicisme, était professeur et traducteur d’hébreu ; fut plusieurs annéessoldat( 1749-54), fit ensuite son droit et fut chargé à l’Université de Vienne d’un cours de sciences politiques, où il étudia, en particulier, l’organisation de la police et la science financière ; il publia (Vienne, 1765-76) ses Grundsùtxe <ler Polizei-Handlungs-und Finanzwissenschaft, manuel d’un caractère tout pratique qui resta classique pendant près d’un siècle. Ecrivain, il publia des lierues, notamment der Mann ohne Vorurtheil (1765-67, 3 vol.). où il cherche à répandre la langue et la littérature allemandes ; dans ses Briefe iiher die wienerische Schaubiïhne (1768, 4 vol.. rééd. 1884) et comme censeur du théâtre allemand de Vienne (1770), il s’appliqua, à l’exemple de Gottsched et de Lessing, à réformer le goût du public, s’élevant surtout avec énergie contre les farces grossières du Hanswurst (Arlequin). En 1775, il fit paraître un mémoire sur l’abolition de la torture dont l’effet fut considérable et eniraina la réforme demandée par lui. Depuis 1791, où il se démit de ses fonctions de professeur, il présida à la refonte de la législation autrichienne, suivant les idées philanthropiques que Joseph II avait mises à la mode. Sonnenfels, qui passait pour rechercher les honneurs, en fut comblé ; conseiller d’Etat titulaire, secrétaire, puis président de l’Académie des beaux-arts, Hector magmpZcus de l’Université de Vienne, citoyen d’honneur de Vienne, président d’une foule de commissions législatives, il fut anobli en 1804. H. Laudenbach.

Bibl. : Gœdecke, Orundriss. — Erich Schmidt. Lessing : Berlin, 1892, II, 308. — Simonson, J. von Sonnenfels ; Leipzig, 1885.

SONNERAT (Pierre), naturaliste et voyageur français, né à Lyon en 1749, mort à Paris le 31 mars 1814. Il fit plusieurs voyages dans les Indes orientales et les archipels voisins et assista, entre autres, au siège de Pondichéry en 1778. Il ne revint définitivement en France qu’en 1805. Il s’est efforcé d’enrichir l’agriculture de nos colonies et a publié entre autres : Voyage dans la Nouvelle-Guinée (Paris, 1776, in-4) ; Voyage aux Indes orientales et à la Chine... (Paris, 1782, 2 vol. in-4-