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SOSTANSIO SOTTEVILLE

SOSTANSIO (V. Castelnau-le-Lez).

SOSTEGNO (Di) (V. Ai.kieri di Sostegko). SOSVA ou TAYT-YA. Rivière de Sibérie, gouvernement deTobolsk, affl. dr. de l’Ob ; 693 kil., dont 352 navigables pour les vapeurs. Elle nait près des sources de la Petchora et finit près de Rerezov.

SOTADÉE, SOTADÉEN ou SOTADIQUE (Vers) (Mé-Iriq. ). Ce vers, qui tire son nom du poète alexandrin Sotadès (natif de Maronée en Crète et noyé vers 280 av. J.-C. sur l’ordre de Ptolémée Philadelphe dont il avait raillé la sœur Arsinoé), est un tétramètre catalectique ionique majeur. Il y a souvent une coupe après le premier dimètre. Ces vers sotadiques, en dialecte ionique, furent souvent employés dans les parodies mythologiques et les satires. Hermann en a groupé les fragments dans ses Elementa doctrines metricœ (Leipzig, 1816).

SOTALIA (Zool.) (V. Dauphin, t. XIII, p. 97-2). SO-TÉOU. Empire des Huns (V. Huns, t. XX. p. 406). SOTER (Saint), martyr, 13 e pape, de 173 à 182. Ces dates sont empruntées à la liste officielle, reproduite dans la Gerarchia cattolica ; mais, comme c’est souvent le cas pour les anciens évêques de Rome, elles sont indiquées ailleurs avec des différences considérables : 168 à 177, d’après l’Art de vérifier les dates. Lipsius place l’élection de Soter en 166 ou 167, et sa mort en 174 ou 175.

— En ce temps-là, l’Eglise était affligée par la persécution d’Aurélien ; mais aucun document sérieux n’atteste que cette persécution ait sévi à Rome. Eusèbe (Hist. ecclés., II, 28 ; IV, 23) cite une lettre de Denys, évèque de Corinthe, aux Romains, reconnaissant que leur évèque Soter avait persévéré dans leur bienfaisante tradition, en secourant et en encourageant les persécutés. Il annonce que la lettre de Soter, accompagnant les dons des Romains, sera conservée et lue dans l’église de Corinthe, comme celle de Clément. — On attribue faussement à Soter divers décrets et deux lettres, l’une sur la doctrine de l’incarnation, l’autre défendant aux femmes de toucher les vases sacrés. — Le Catalogue félicien prétend qu’il était né à Fondi en Campanie. Il est inscrit au 22 avr., dans le Marti/rolotje romain. E.-H. Voli.et.

Bibl. : Lipsius, Chronologie der rômischen Bischuffe ; Kiel, 1869. — Lange.n, Geschichte der rômischen Kirche bis zum pontificat Leo’s I ; Bonn, 1881. SOTHIS (Astr.) (V. Sirius).

SOTIE (Litt.) (V. Comédie, t. XI, p. 1185 et 1187). SOTIN de La Coindière (Pierre-Jean-Marie), homme politique français, né à Nantes le 11 avr. 1764, mort à La Chevrolière (Loire-Inférieure) le 13 juin 1810. Avocat à Nantes en 1789, puis administrateur ; acquitté en 1793, ’quoique fédéraliste, par le tribunal révolutionnaire de cette ville, il devint, sous le Directoire, commissaire central de Paris, puis ministre de la police (8 thermidor an V), et, par l’annonce concertée avec le gouvernement d’une prétendue conspiration des chouans à Paris même, fournit le prétexte de coup d’Etat du 18 fructidor an V (4 sept. 1797). Démissionnaire le 25 pluviôse an VI, il exerça depuis la charge de consul à Gènes, puis à New York. H. Monin.

Bibl. : Ch.-L. Chassin, Etudes sur la Vendée ; V. la Table générale (t. XI de l’ouvrage) ; Paris. 1900, p. 566.

— Chassin a démontré le caractère apocryphe d’une circulaire absurde et violente, que lui attribuent divers historiens rovalistes (Pacifications de l’Ouest ; Paris, 1899, t. III. p. 110.

SOTION d’Alexanbbie, érudit du 111 e siècle av. J.-C, auteur d’un traité en 23 livres sur les écoles philosophiques intitulé A’.ioo/a, et souvent cité par Diogène Laerce et Athénée. — Un autre Sotion d’Alexandrie, contemporain de Tibère, fut le maître de Sénèque. SOTO (Dominique-François de), dominicain, un des plus habiles restaurateurs de la scolastique, né à Ségovie en 1494, mort en 1360. Fils d’un jardinier très pauvre, il prit l’emploi de sacristain au village d’Ocbanda, afin de se procurer les moyens d’étudier. Il fit ses premières études sans maître, et les acheva à Alcala, puis à Paris. I II était professeur de philosophie et modérateur au collège de Saint-Udefonse, à Alcala, lorsqu’il entra dans l’ordre des dominicains (1325). Après avoir enseigné pendant plusieurs années au couvent de Saint-Paul, à Burgos, il obtint, au concours, une chaire de théologie à Salamanque (nov. 1532) ; ily professa avec distinction. En 1545, Charles-Quint le députa au concile de Trente, avec le titre de son premier théologien. Soto y combattit habilement et énergiquement toutes les doctrines qui s’écartaient de celles de Thomas d’Aquin ; et il exerça une influence décisive sur la rédaction de plusieurs canons. Son célèbre traité De Natura et Gratia (Vérone, 1547, in-4 ; Paris, 1549) est considéré comme le commentaire le plus autorisé de la V e et de la VI e session. — Lorsque le concile fut transféré à Bologne, Soto protesta. L’empereur le prit alors comme confesseur ; puis lui offrit le siège de Ségovie, qu’il refusa, pour remplacer Melchior Cano à Salamanque. Les leçons qu’il y fit sont résumées en deux de ses ouvrages : De Justifia et Jure (Salamanque, 1566) ; In quartum Sententiarum (1557-60, in-fol.). — Commis pour donner avis sur la controverse entre Las Casas et Sépulvéda sur la manière de traiter les Indiens, Soto se prononça pour Las Casas. — La liste de ses ouvrages se trouve chez J. Quétif et J. Echard : Srriptores ordinis Prirdicatorum (Paris, 1721). E.-H. V.

SOTO (Hernando de), conquérant et navigateur espagnol, né à Villanueva de la Serena (Badajéz) en 1496 ou en 1500, mort le 25 ou 27 juin 1542 ou 1543. Se trouvant en Amérique en 1516, il prit part aux campagues de Darien (1516-20). En 1523 ou 1524, il accompagna François Fernandez de Côrdoba à la conquête du Nicaragua, et plus tard se joignit à Pizarro (V. ce nom) pour l’expédition du Pérou ; l’inca Atahualpa trouva en lui son seul protecteur et ami. Avec Almagro il arriva en 1534 à Vilcas, et en 1536 il retourna en Espagne, dégoûté par le meurtre d’Atahualpa et la conduite des Pizarros. Séduit plus tard par la peinture de la Floride que faisait Cabeza de Vaca, il organisa une expédition composée de 950 hommes et de 7 navires. Charles V lui accorda le titre de gouverneur de la Floride et de Cuba. Sa petite flotte, unie à une autre de 20 vaisseaux destinés au Mexique, partit de Sanlucar le 6 avr. 1538. A Cuba, Soto prit d’excellentes mesures pour la pacification du pays et sa défense contre les corsaires. Le 12 mai 1539, l’expédition destinée à la Floride sortit de la Havane avec Soto, qui, après des luttes acharnées avec les indigènes, pénétra jusqu’à l’intérieur de la péninsule et à l’O. dans les territoires baignés par le Mississipi. Il y mourut de la fièvre. R. A.

Bibl. : J.-F. de Urrutia, Teatro histor, jurid. y polit, militât- de la isla Fernandina de Cuba ; Havane, 1876. — Bancroft, Hist. des Etats-Unis. — Prescott, Hist. de la conquête du Pérou. — Garcilaso de la Vega, Historia del adelantado H. de Soto ; Madrid, 1723. — Du même, Comentarios reaies.

SOTOMAYOR (Esquivée de), graveur espagnol (V. Esquivée de Sotomayor).

SOTHA. Corn, du dép. de la Corse, arr. de Sartène, cant. de Serra-di-Scopamène ; 1.286 hab. SOTTEGEM. Localité de Belgique, prov. de Flandre orientale, arr. administratif d’Alost, arr. judiciaire d’Au denarde, à 26 kil. S. de Gand ; 4.000 hab. Stat. des chem. de fer de Bruxelles à Courtrai, d’Alost à Renaix et de Gand à Luttre. Exploitations agricoles, distilleries, brasseries, fabriques d’huile, fabriques de corsets. L’église de Sottegem renferme le tombeau du comte d’Egmont, décapité à Bruxelles en 1568.

SOTTEVAST. Com. du dép. de la Manche, arr. de Valognes, cant. de Bricquebec ; 771 hab. Stat. du chem. de fer de l’Ouest.

SOTTEVILLE. Com. du dép. de la Manche, arr. de Cherbourg, cant. des Pieux ; 283 hab.

SOTTÉVILLE-lès-Rouen. Ch.-l. de cant. du dép. de la Seine-Inférieure, arr. de Rouen, sur la rive gauche de