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Page:Grande Encyclopédie XXX.djvu/327

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SOUFFLERIE

nant, font passer un volume d’air déterminé dans l’enceinte à ventiler. Ce volume est toujours le même, quelle que soit la résistance opposée au passage de l’air. Les seconds créent, au contraire, une dépression déterminée dans l’enceinte à ventiler, et le volume d’air qui y aftlue peut varier dans de certaines limites. Les plus modernes affectent généralement la forme de la tig. 1 qui représente le ventilateur autrifuge Ser appliqué à l’aérage d’une installation minière. Les palettes sont disposées de manière : .v conduire l’air qui arrive par des ouïes placés sur le côté vers le centre de rotation, d’une façon tout à fait normale, depuis son entrée dans l’appareil jusqu’à sa sortie. Chaque élément fluide est pris par une ailette inclinée à 45°, puis est conduit progressivement par cette ailette jusqu’à la cheminée de refoulement. La vitesse de l’air est nulle à la sortie, et les remous n’existent pour ainsi dire pas dans la cheminée, ce qui est cause du fort rondement de cet appareil qui fonctionne dans cet exemple Fig. 1. — Ventilateur Ser.

comme dépriraogène, mais qui peut tout aussi hien fonctionner comme volumogène. Nous nous bornerons à cet exemple de ventilateur, renvoyant à l’article ventilateur de l’Encyclopédie pour la description des autres appareils de ce type à un, deux, trois ou même quatre axes de rotation.

2° Injecteurs ou trompes. Ce genre de machine soufflante est fort employé dans les forges des Pyrénées, où l’on dispose généralement d’un excès de force motrice qui permet de se contenter d’un très faible rendement. La fig. 2 représente la trompe catalane qui est le type de ces appareils. Elle se compose d’un arbre vertical foré qui plonge inférieurement dans une caisse formant réser voir d’air et qui aboutit par le haut dans la paichère, caisse ou afflue un courant d’eau. L arbre, de forme carrée ou cylindrique, est muni à sa partie supérieure d’un entonnoir évasé qui descend dans son intérieur et que l’on peut fermer ou ouvrir plus ou moins à l’aide d’un tampon de bois. Cet entonnoir, un peu au-dessus de l’extrémité supérieure de l’arbre, a un étranglement ou étranguillon autour duquel l’arbre est percé de plusieurs trous apodes aspirateurs. La colonne d’eau qui traverse l’étranglement et qui entraîne l’air fourni par les aspirateurs, vient heurter, dans la caisse inférieure, un fort madrier appelé tablier, sur lequel elle se brise en laissant dégager l’air qui adhérait à ses filets. L’air accumulé dans la caisse suit un tuyau vertical appelé sentinelle, puis, par un tuyau appelé hurle relié à la buse en fer ou canon de bourec. par un tuyau flexible de peau de mouton appelé bourec. L’eau alimentaire s’échappe de la caisse par un Fig. 3. — Injecteur Kurtinj

Fis. 2. — Trompe catalane.

tuyau disposé à l’arrière. Cet appareil donne un vent très régulier, mais le rendement est faible : une trompe bien établie ne rend que 10 °/ d’effet utile. Dans les appareils de ce type les plus perfectionnés, on a remplacé l’eau par la vapeur. On conçoit, en effet (fig. 3), que si, dans un tuyau AB, ouvert à ses deux extrémités, on fait déboucher à l’une d’elles un

autre tuyau CD c JBL D* *" A

de plus faible

diamètre d’où

s’échappe un

jet de vapeur

ou de gaz com-

primé, ce jet

détermine dans la section A une dépression qui cause un entraînement d’air de A vers B et, cet air mélangé au fluide moteur s’échappe par B. L’injecteur Kœrting est construit sur ce principe. Il se compose d’une série d’ajutages rentrant les uns dans les autres, mais séparés par de petits intervalles. La vapeur arrive dans le premier, s’en échappe en appelant l’air par l’intervalle qui le sépare du second ; le mélange d’air et de vapeur entre dans le second ajutage, s’en échappe en appelant l’air par l’intervalle qui le sépare du troisième et ainsi de suite jusqu’au dernier. Ces appareils sont surtout employés dans la marine et les chemins de fer pour activer la combus tion des foyers des chaudières en augmentant le tirage des cheminées. La fig. 4 représente l’installation d’un in jecteur Kœrting à la base d’une cheminée d’usine pour en augmenter le tirage. Pour renseignements complémen taires, V. Injecteur.

3° Compresseurs. De toutes les machines soufflantes, la plus employée habituellement, lorsque l’on a besoin d’une pression de vent un peu importante, est le compresseur ou machine à piston. Tantôt on les établit grossièrement en bois, à simple effet, avec des pistons garnis de liteaux à ressort, tantôt on les construit avec des cylindres en fonte alésés et avec des pistons analogues à ceux des machines à vapeur. Sans entrer dans des développements historiques sur la question, que l’on trouvera aux art. Com-