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Page:Grande Encyclopédie XXX.djvu/405

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SPHINX — SPIEGEL

trouve des sphinx sur des monnaies de Chios avec la lyre ou l’amphore ou encore des torches croisées ; à d’autres époques le sphinx et la sibylle sont représentés comme des attributs des voyants, sur des monnaies, des pierres précieuses, des vases, des métopes retrouvées dans la Troade, etc.

II. Akt héraldique. Cet animal fabuleux apparaît principalement dans les armoiries de concession impériale, en souvenir de l’expédition d’Egypte. Il n’est jamais représenté de face.

III. Entomologie. — Genre de Lépidoptères hétérocères, de la famille des Sphingiens, caractérisé par des antennes fortes, striées transversalement chez les mâles, plus faibles chez les femelles et terminées par un crochet assez petit ; les palpes velus, écailleux, le chaperon large et gros, ocelles nuls, les yeux gros, la trompe au moins aussi longue que le corps, le corselet très robuste, les ptérygodes très développés, l’abdomen conique, orné de bandes transversales ou de taches latérales jaunes, les ailes supérieures entières et lancéolées avec la nervure dorsale fourchue à la base, les ailes inférieures avec deux nervures dans l’aire anale. Leurs chenilles sont cylindriques, lisses, de couleur verte ou brunâtre, marquées ordinairement de bandes latérales obliques, à tète arrondie, et munies

le plus souvent d’une corne

aiguë, recourbée, sur le

pénultième segment et quel-

quefois d’une petite crête

épineuse sur les segments

thoraciques. Leur chrysa-

lide est cylindrico-conique,

de couleur brune avec l’en-

veloppe de la trompe parfois

saillante ou détachée, et le

mucron large, aigu et plus

ou moins rugueux. Les

Sphinx sont des insectes

robustes, de grande taille

et répandus sur les deux continents. Leur vol est brusque, rapide et crépusculaire. Leurs chenilles vivent sur les arbres et les plantes basses.

Les Sphinx ont été divisés en deux groupes principaux, selon que leur abdomen est marqué de taches latérales jaunes ou annelé alternativement de noir, de blanchâtre ou de rose. Les espèces les plus connues sont : le Sph. ligustri L., à ailes supérieures d’un gris rougeâtre veiné de noir, à ailes inférieures roses avec trois bandes noires. Sa chenille est d’un beau vert avec des raies obliques, Chenille du Sphinx ligustri

Sphinx convolvuli L.

violacées et blanches, disposées latéralement. Au repos, elle rappelle l’attitude du sphinx de la Fable. Elle vit principalement sur les Jasminées (Syringa Ligustfum, Fraxinus, etc.). Se trouve dans toute l’Europe. Le Sph. convolvuli L.) à ailes supérieures gris cendré, veiné de nniiàtre.à ailes inférieures grises avec trois bandes noires. Sa chenille, qui est verte ou brune, vit sur les Convolvulacées, principalement Convolvulus arvensis L. fut commun en Europe, en Afrique et aux Indes orientales. Il convient également de citer le Sph. ello Cr., dont la chenille est parfois un véritable ûéau dans les plantations de manioc aux Guyanes. P. Chrétien. Bibl. : Mythologie. — Letronne, Recueil des inscriptions. — Ceéîuzer, Symbolique. — Ilbkrg, Die Sphinx in der griechischen Kunst und Sage ; Leipzig, ls%. SPHŒROBOLUS (Bot.). Champignon GastéromynHe à péridium double, dont à maturité la couche externe s’ouvre en étoile, tandis que la couche interne se retournant circulairement avec élasticité, laisse échapper brusquement un péridiole unique, globuleux, clos, l’enfermant des spores globuleuses ou ovales. Cinq espèces timicoles, lignicoles, épigées. Esp. pr. : S. Stellatus, à péridium pâle, orangé sur la marge. D r Henri Eournier. SPHONDYLOMANCIE (V. Divination, t. XIV, p. 722). SPHRAGISTIQUE (V. Sigillographie). SPHYGMOGRAPHE (V. Pouls).

SPH YRANI D>E. Famille de Poissons osseux (Téléostéens), de l’ordre des AcanthoptérygiensMugiliformes, comprenant des animaux à corps allongé, subcylindrique, couvert de petites écailles cycloides, à’ tète longue et museau pointu. La mâchoire supérieure est plus courte que l’inférieure ; la bouche et le palatin sont armés de fortes dents, les ouïes sont largement ouvertes. Les S phyranidœ vivent dans les mers tropicales et

subtropicales. Cette famille

comprend un seul genre, le

genre Sp hyrana, composé

d’environ 10 formes. Le

Sphyrana vulgaris est

un Poisson de la Méditer-

ranée, et le seul habitant

nos mers. Il peut atteindre

une taille de 1 m.

ROCHIIR.

Bibl. : Valenciennes et

Cu vier, Hist. Poiss. — Sau-

vage, dans Brehm, éd. fr.

— Gunther, Study of

Fishes.

SPIAUTERITE (Miner.) (V. Blende).

SPICA. Les spicas sont des bandages dans lesquels les jets de bande se croisent de façon à donner au bandage l’aspect d’un épi. On emploie le spica du pouce, de la main, du coude, de l’épaule, du pied ou bandage de l’entorse de Bauilens, du genou, et le spica simple ou double de l’aine. Nous ne parlerons pas de chacun de ces bandages, mais voici comment se fait le spica simple de l’aine ; prenons comme exemple l’aine droite. On prend une bande de 6 m. de longueur et de S à 6 centim. de largeur, et on conduit son chef initial, de droite à gauche autour du bassin, de façon à fixer la bande ; la bande fixée, lorsqu’on arrive au niveau externe de l’aine droite, on conduit la bande obliquement en avant de l’aine, puis on contourne la cuisse en dedans en arrière et on arrive en dehors, on croise alors le premier jet en avant de l’aine et on se dirige vers la gauche. On tourne autour du bassin, et, en arrivant de nouveau au bord externe de l’aine droite, on conduit un second chef de bande parallèlement au premier et le recouvrant légèrement. On continue ainsi, et on s’arrête lorsque la bande est épuisée. Ces bandages bien appliqués tiennent très bien. SPICANARD(Bot.) (V. Nard).

SPICKEREN. Village de Lorraine, cant. de Forbach ; 800 hab. Ce fut l’un des théâtres de la bataille perdue le 6 août 1878 parle "2 e corps français (Frossard) contre les l’ e et 2 e armées allemandes (V. Franco-allemande [Guerre]).

SPIEGEL (Métall.) (V. Fonte).

SPIEGEL (Friedrich), orientaliste allemand, né à Kitzingen le 11 juil. 1820. Professeur à l’Université d’Erlangen (1849-90), il commença par étudier l’Inde, publia l’édition du Kdmmavâkya (1841) et les Anecdota pâlira (1849), puis tourna ses efforts vers les langues