Page:Grandmougin - Ode au colonel Denfert-Rochereau, 1879.djvu/18

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On avance !… Déjà l’on dit de toutes parts,
Au milieu du tumulte énorme de l’armée,
Qu’au-dessus d’une mer mouvante de fumée,
À l’horizon prochain surgissent tes remparts !

Un jour encor, peut-être une heure, et nos cohortes
À qui rien n’aura résisté
Vont faire éclater sous tes portes
Des fanfares de liberté !

Un jour !… Mais non !… La destinée,
Ainsi qu’un vent de mer qui change brusquement,
Ramène contre nous l’Allemagne acharnée,
Et, dans moins d’une matinée,
Sur les plus résolus souffle l’effarement !
L’espérance s’envole et notre flot s’arrête ;
Mais toi qui restes sans secours
Pendant que nos clairons et nos mornes tambours
Sonnent la dernière retraite,
On t’entend combattre toujours !