Page:Grave - L’Anarchie, son but, ses moyens.djvu/231

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Et c’est ce que sont forcés de faire, quoi qu’ils disent, ceux qui nient l’utilité du groupement.

Mais ces efforts que l’on apporte en commun, en vue de leur faire rendre la plus grande somme d’effets possible, il faut, pour atteindre son but, les coordonner dans l’action collective, prendre chacun la place qui lui convient, ou lui semble la plus propre à son genre d’activité.

Que les uns dénomment cela organisation, les autres entente, qu’importe le nom, si la chose s’accomplit. J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire plus d’une fois, ce n’est pas de se payer ou s’effrayer des mots, mais de savoir ce qu’ils cachent.


Il faut avouer cependant que cette crainte, de quelques-uns, d’être englobés dans une organisation autoritaire fut, quelquefois, justifiée par la tendance que certains « organisateurs » avaient de vouloir centraliser les efforts, croyant qu’ils les rendraient plus efficaces en les canalisant en une direction unique.

Nous sommes si mal dépêtrés de la gangue autoritaire, que, à chaque fois que l’on essayait de grouper les individus, on voyait resurgir dans ces fédérations, que l’on voulait vastes, des comités centraux, des programmes communs, minimum, par conséquent, et autres rouages autoritaires que l’on se figurait avoir transformés, parce que l'on y accolait de nouvelles formules, parce qu’on les affublait de noms nouveaux.

Mais, à défaut de l’esprit d’initiative qui doit se développer encore pour être ce qu’exigent les idées