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ET L’ANARCHIE

chiffres ronds. Ainsi, en dix mille ans ces peuplades ne paraissent pas avoir progressé alors que la race blanche a fait le chemin que l’on sait.

Seulement, à l’époque où s’élevèrent ces monuments, l’Égypte représentait déjà une civilisation fort avancée ; énorme était déjà la différence entre ces peuplades retardataires et les constructeurs des temples de Philœ, de Karnak et de Memphis, les Égyptiens avaient traversé la période préhistorique que l’on évalue à des centaines de mille années.


Bien lents ont dû être les premiers progrès de l’homme quaternaire, et la période d’éducation est encore plus longue si l’on admet l’existence de l’homme à l’époque tertiaire.

Les 10,000 ans de stagnation des peuplades en question représentent donc bien peu de chose dans l’histoire du développement de l’humanité, et il est probable que dix mille ans après qu’il eut appris à tailler la première pierre, l’Égyptien primitif aurait pu ne présenter aucune amélioration sensible à l’observateur et paraître, lui aussi, d’une race foncièrement inférieure.

D’un autre côté, les Égyptiens, qui firent les grands progrès attestés par leurs sciences et leurs monuments, ne sont même pas des blancs, et ce même peuple, que l’on classe parmi les races « supérieures » de l’antiquité, est maintenant classé parmi les races « inférieures » ! Les dominateurs