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IV

L’HOMME EST-IL MAUVAIS ?


C’est sur cet argument : « L’homme est trop mauvais pour qu’il sache se conduire tout seul », que les autoritaires se basent pour justifier le pouvoir qu’ils veulent établir. « Il faudrait pouvoir refondre l’homme », répond-on aux anarchistes, lorsqu’ils parlent d’établir une société basée sur la solidarité, sur l’égalité la plus complète, sur l’autonomie la plus absolue de l’individu, sans autorité, sans règles ni contrainte.

L’homme est mauvais ; sans doute, mais peut-il devenir meilleur et peut-il devenir pire ? Y a-t-il dans son état actuel un changement possible dans le bien ou dans le mal ? Peut-il s’améliorer ou se détériorer physiologiquement et moralement ? Et si l’évolution dans un sens ou dans un autre est pos-