Page:Grave - La Société mourante et l’anarchie.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
50
LA SOCIÉTÉ MOURANTE

chique et bureaucratique, qui nous gruge et nous étouffe, découlent de ce principe. Il y a aussi la religion, mais nous la laissons de côté, la science — même bourgeoise — l’a tuée. — Laissons reposer les morts.

Nous ne voulons pas refaire non plus l’historique de la Propriété. Il a été fait et refait par toutes les écoles socialistes ; toutes ont démontré qu’elle n’était que le produit du vol, de la fraude et du droit de la force ; nous n’avons donc ici qu’à relever quelques faits qui en démontrent l’iniquité, qui font voir que les maux dont on souffre en découlent, que les réformes proposées ne sont que des leurres pour endormir les exploités, et que, pour empêcher les maux que l’on veut guérir, il faut s’attaquer à la source principale, à l’organisation propriétaire et capitaliste.


La science, aujourd’hui, nous démontre que la terre doit son origine à un noyau de matières cosmiques qui s’est primitivement détaché de la nébuleuse solaire. Ce noyau, par l’effet de la rotation sur lui-même et autour de l’astre central, s’est condensé au point que la compression des gaz en a amené la conflagration et que ce globe, fils du soleil, a dû, comme celui qui lui avait donné naissance, briller de sa lumière propre dans la voie lactée, comme une toute petite étoile. Le globe s’est refroidi, ayant passé de l’état gazeux à l’état liquide, pâteux, puis